• Langue : Français
• Discipline : Pharmacie
• Identifiant : 2021LILUE123
• Type de thèse : Doctorat de pharmacie
• Date de soutenance : 20/10/2021

Résumé en langue originale

L’impact de la morphologie spermatique sur les chances de succès en FIVc est controversé. Cela peut s’expliquer par le caractère subjectif de son évaluation ainsi que par la variabilité des techniques de coloration et systèmes d’évaluation utilisés. La classification de Krüger, recommandée par l’OMS, est la plus utilisée à l’international. En revanche, de nombreux laboratoires français ont adopté la classification de David modifiée, d’utilisation plus limitée, expliquant que peu d’études soient disponibles pour en évaluer la valeur pronostique. L’objectif de ce travail était d’évaluer dans notre centre l’impact de la morphologie spermatique évaluée selon la classification de David, sur les résultats obtenus en FIVc. Nous avons pour cela étudié les données de 873 premiers cycles de FIV réalisés dans notre laboratoire. Après ajustement sur l’âge féminin et masculin, le statut tabagique de la femme, l’IMC de la femme, la durée d’infertilité, la dose totale de FSH reçue, l’indication de recours à l’AMP chez la femme, les autres paramètres spermatiques, le nombre d’ovocytes inséminés et la mobilité des spermatozoïdes après gradient, nous mettons en évidence une association significative entre la morphologie spermatique et le risque de survenue d’une paucifécondation ou d’un échec total de fécondation. Cet effet semble avoir un retentissement direct sur les chances de succès de la tentative de FIV puisqu’une augmentation de l’IAM ou du nombre total d’anomalies de la tête diminuent la probabilité de survenue d’une grossesse à l’issue du cycle de FIV. En ajustant le modèle selon le nombre d’embryon(s) transféré(s) ainsi que sur les autres facteurs précités, nous mettons en évidence une association statistiquement significative entre le nombre total d’anomalies de la tête et la probabilité de survenue d’une naissance vivante à l’issue d’un transfert embryonnaire. Nous confirmons donc l’intérêt de la morphologie spermatique en tant que caractère prédictif et indépendant des autres paramètres spermatiques sur les chances de succès d’une tentative de FIV. Il serait pertinent d’évaluer dans une nouvelle cohorte si ce lien existe également lorsque la morphologie spermatique est évaluée selon la classification de Krüger.