• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2012LIL2M063
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 20/04/2012

Résumé en langue originale

Contexte de l’étude. Ces trente dernières années ont vu se multiplier les travaux sur l'étude de l’influence de la religion dans le contexte de la santé. Toutefois, la prise en compte de la dimension religieuse et spirituelle dans la perspective clinique des conduites suicidaires a longtemps été négligée dans la recherche en psychiatrie, notamment en France. Objectifs. L’objectif principal de ce travail était d’analyser le poids des croyances et/ou des pratiques religieuses sur le risque suicidaire au regard des données sociodémographiques et psychopathologiques en France métropolitaine. Matériel et méthode. Notre base de données est issue de l’enquête « Santé mentale en population générale : images et réalités » (SMPG) en France métropolitaine et se composait de 12293 personnes. Quatre questionnaires ont été proposés aux participants, permettant d’évaluer la prévalence des troubles psychiques en population générale et leurs représentations sociales : le Mini International Neuropsychiatric Interview avec sa fiche complémentaire, un questionnaire sociodémographique et un questionnaire socio-anthropologique. Nous avons réalisé dans un premier temps des études bivariées afin de définir les données statistiquement liées au risque suicidaire et à la dimension religieuse, données qui ont été intégrées dans un second temps dans une analyse multivariée. Résultats. La pratique religieuse est associée à une réduction du risque suicidaire. En revanche, la croyance religieuse ne semble pas être suffisante seule pour être un facteur de protection du risque suicidaire, sauf concernant la religion musulmane. Par ailleurs, le fait d’être issu de l’immigration augmente significativement le risque suicidaire toutes générations confondues avec plus spécifiquement, un risque augmenté pour les migrants issus de la seconde génération, ce qui pourrait être mis en lien avec des exigences d’intégration plus fortes pour cette génération. Conclusion. Ces résultats confortent ceux précédemment obtenus et pointent le rôle essentiel des caractéristiques sociodémographiques et culturelles des individus, notamment la dimension religieuse, dans l’apparition d’un risque suicidaire ainsi que le rôle des troubles psychopathologiques dans la détermination du niveau de ce risque.

Résumé traduit

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