• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2021LILUM110
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 05/05/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Toutes les 40 secondes une personne se suicide dans le monde. Depuis plusieurs années, la pendaison est de loin le mode de suicide le plus fréquent. De plus, la population de suicidants par pendaison effectue 6 fois plus de récidives suicidaires que les patients ayant ingéré des psychotropes. Nous avons peu d’informations sur l’altération des cognitions à la suite d’un geste suicidaire par pendaison. L’objectif de ce travail est de réaliser un état des lieux des connaissances actuelles sur les troubles cognitifs consécutifs à une tentative de suicide par pendaison Méthode : Ce travail est une revue systématique de la littérature qui utilise la méthodologie PRISMA. La recherche des articles pertinents a été réalisée sur PUBMED et PSYCINFO. Résultats : Treize études ont été incluses. L’hypothèse que le mécanisme de la pendaison peut induire des troubles cognitifs se confirme : lors de l’utilisation de tests neuropsychologiques spécifiques, l’ensemble des 8 patients ont un impact sur la mémoire épisodique avec une amnésie antérograde. 7 patients sur 8 ont un impact sur la mémoire à court terme. Les fonctions exécutives sont impactées chez 3 patients sur les 4 testés spécifiquement. 3 patients sur 5 testés spécifiquement voient leur fonction attentionnelle impactée. Les fonctions instrumentales telles que la fonction langagière, la fonction visuo-spatiale et les gestes sont préservées dans notre revue de la littérature. Discussion : Proposition d’un bilan neuropsychologique standardisé afin d’évaluer les fonctions cognitives à la suite d’un geste suicidaire par pendaison. Conclusion : Ces résultats révèlent l’impact sur les fonctions cognitives à la suite d’une tentative de suicide par pendaison. On retiendra la fréquence des troubles mnésiques et des troubles des fonctions exécutives suite à la pendaison ou à d’autres causes d’anoxie. Ces premiers résultats questionnent la prise en charge thérapeutique et particulièrement celle de la crise suicidaire qui peut être proposée à cette population de suicidants. L’intérêt d’adapter les techniques de thérapies classiquement utilisées dans la crise suicidaire aux difficultés cognitives spécifiques de ces patients pourrait faire l’objet de futures recherches.