• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Cardiologie et maladies vasculaires
• Identifiant : 2021LILUM187
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 15/06/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Différentes études se sont intéressées aux déterminants de la récidive de FA après une procédure d’ablation par radiofréquence de FA persistante. Des données préliminaires ont suggéré que la radiodensité du tissu adipeux épicardique (TAE) pouvait représenter une variable d’intérêt en raison de son association avec la modulation du substrat atrial et de son impact sur le risque de récidive d’arythmie. L’objectif de notre étude était de confronter sur une large cohorte les données scanographiques évaluant le TAE et la récidive de FA après la procédure d’ablation par radiofréquence de FA. Méthode : Il s’agit d’une étude prospective monocentrique réalisée au centre hospitalier universitaire de Lille incluant les patients adressés pour une primo-ablation de FA persistante de janvier 2016 à février 2020. Une première cohorte a été constituée indépendamment des gestes complémentaires de modulation du substrat extra-veineux per-procéduraux, une seconde cohorte de patients s’était intéressée exclusivement aux patients avec une isolation seule des veines pulmonaires. La densité du TAE péri-atrial gauche était recueillie sur les examens tomodensitométriques effectués avant la procédure. Sur un échantillon de sujets de la première cohorte, les données de voltage endocavitaire ont également été collectées. La récidive d’arythmie constituait le critère de jugement principal. Résultats : Un total de 130 patients a été inclus avec un suivi médian de 365 [220–546] jours. 40% des patients ont présenté une récidive d’arythmie durant le suivi. Le syndrome métabolique et la densité du TAE péri-atrial gauche étaient significativement associés à la récidive d’arythmie (respectivement, 25.6% contre 44.2%, p = 0.027 ; 97.8 ± 5.1 contre 102.5 ± 7.4 UH, p < 0.001). La densité du TAE péri-atrial gauche était plus élevée dans le groupe présentant des zones de bas voltage (102.8 ± 8.4 UH contre 97.2 ± 6.2 UH, p = 0.006). S’agissant des patients avec isolation seule des veines pulmonaires, les résultats étaient similaires concernant l’association du syndrome métabolique (28.2% contre 46.8%, p = 0.038) et de la densité du TAE pétri-atrial gauche avec la récidive d’arythmie (97.9 UH ± 5.1 contre 102.2 ± 7.1 UH, p < 0.001). Conclusion : Une atténuation moindre du tissu adipeux pétri-atrial gauche était significativement associée à une majoration des récidives d’arythmie après une primo-ablation de fibrillation atriale persistante.