Titre original :

Efficacité à long terme de l’adalimumab dans la rectocolite hémorragique : une étude observationnelle monocentrique

Mots-clés en français :
  • Rectocolite hémorragique
  • adalimumab

  • Rectocolite hémorragique
  • Adalimumab
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Rectocolite hémorragique
  • Adalimumab
  • Études de cohortes
  • Évaluation de résultat (soins)
  • Langue : Anglais
  • Discipline : Médecine. Gastro-entérologie et hépatologie
  • Identifiant : 2021LILUM119
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 17/05/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Des essais contrôlés randomisés ont démontré l’efficacité de l’adalimumab dans la rectocolite hémorragique (RCH), cependant les données d’utilisation en vie réelle sont peu nombreuses. Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer l’efficacité de l’adalimumab à long terme dans une large cohorte de patients atteints de RCH et de rechercher des facteurs prédictifs d’échec de l’adalimumab. Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude observationnelle incluant des patients atteints d’une RCH, ayant reçu au minimum deux injections d’adalimumab, et ayant un suivi d’au moins 6 semaines. Les réponses cliniques, endoscopiques et biologiques ont été évaluées à 3, 6 et 12 mois après l’introduction d’adalimumab ; les patients ont été suivis jusqu’à la date des dernières nouvelles, la nécessité d’une colectomie ou d’un changement de traitement de fond de la RCH. Le critère de jugement principal était la durée de maintien du traitement par adalimumab. Nous avons analysé les données d’optimisation de l’adalimumab et son efficacité. Les facteurs prédictifs d’échec du traitement par adalimumab ont été étudiés. Résultats : Cent quarante-trois patients (76% de femmes, âge médian de 31 ans (IQR 23-43)) ont été inclus. La médiane de suivi était de 52 mois (IQR 28, 75.5) et la durée médiane du traitement par adalimumab était de 13.15 mois (IQR 5.1, 46.6). Soixante-douze (50%) patients ont reçu un autre traitement par anti TNF alpha avant de recevoir le traitement par adalimumab. Les taux de maintenance d’adalimumab étaient de 65%, 56% et 47% à 6, 12 et 24 mois respectivement. A 12 mois, 42% des patients étaient en rémission clinique sans traitement par corticoïdes, 12% des patients étaient en réponse clinique et 46% des patients étaient en échec du traitement par adalimumab. Quarante-huit (34%) patients ont été optimisés lors de la première année de traitement, permettant d’obtenir une réponse clinique chez 48% d’entre eux. Deux facteurs prédictifs d’échec du traitement par adalimumab ont été identifiés comme étant significatifs : l’exposition antérieure à un traitement par autre anti TNF alpha (OR 2.14, 95% CI 1.09 – 4.20, p=0.026) et une CRP élevée à l’introduction d’adalimumab (OR 3.36, 95% CI 1.42 – 7.94, p=0.006). Conclusion : Cette étude de vraie vie confirme l’efficacité de l’adalimumab dans la RCH. L’optimisation du traitement par adalimumab a permis une restauration de la réponse clinique chez presque la moitié des patients. Les patients ayant une CRP élevée à l’introduction et/ou une exposition antérieure à un autre anti TNF alpha sont plus à risque d’échec d’un traitement par adalimumab. Ces données suggèrent qu’un changement de classe thérapeutique pourrait être recommandé chez les patients ayant déjà reçu un traitement par anti TNF alpha.

Résumé traduit

Background & Aims: Randomized controlled trials have demonstrated the effectiveness of adalimumab treatment in ulcerative colitis (UC). However, real life data on adalimumab treatment in UC are scarce. We aimed to analyze the effectiveness and predictive factors of failure to adalimumab treatment in clinical practice. Methods: We included 143 patients with UC, receiving at least two injections of adalimumab treatment and a follow up of at least 6 weeks. Clinical, biological and endoscopic responses were assessed at 3, 6 and 12 months after starting adalimumab treatment; patients were followed until date of last news, or colectomy or change for another biological. The primary endpoint was adalimumab treatment maintenance over time. Predictive factors of adalimumab treatment failure were assessed using logistic regression model. We also assessed the need and the effectiveness of adalimumab treatment dose escalation. Results: One hundred forty-three patients (76 females [53%], median age 31 years (IQR 23–43)) were included. Median follow up of all patients was 52 months (IQR 28 – 75.5) and median duration of adalimumab treatment was 13.15 months (IQR, 5.1 to 46.6 months). Seventy-two (50%) patients had another anti-TNF agent before receiving adalimumab treatment. Rates of adalimumab treatment maintenance were 65%, 56% and 47% at 6, 12 and 24 months, respectively. At 12 months, 42% patients were in steroids free clinical remission, 12% were in clinical response, and 46% patients had adalimumab treatment failure. Forty-eight (34%) patients needed adalimumab dose escalation, and 48% of these regained clinical response after escalation. Previous exposure to anti TNF alpha agent (OR 2.14, 95% CI 1.09 – 4.20, p = 0.026) and elevated CRP levels (OR 3.36, 95% CI 1.42 – 7.94, p = 0.006) were both significant predictive factors of failure to adalimumab treatment. Conclusions: In clinical practice, adalimumab treatment was effective in UC. Dose escalation enabled recovery of response in nearly half of patients. Patients with elevated CRP levels and/or prior exposure to anti TNF alpha agent are more at risk of adalimumab treatment failure. These results suggest that a change of biologic might be recommended in case of prior anti TNF agent exposure.

  • Directeur(s) de thèse : Pariente, Benjamin

AUTEUR

  • Messmer, Elodie
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