Titre original :

L’insémination intra-utérine chez les patientes avec hormone anti-mullérienne plasmatique inférieure à 12 pmol/L : alternative à la fécondation in vitro ? : l’expérience lilloise

Mots-clés en français :
  • AMH, mauvaise réponse, IA vs FIV, conversion FIV en IA, Insémination artificielle humaine, Fécondation in vitro, Insémination, Hormone antimullérienne

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gynécologie obstétrique et médicale
  • Identifiant : 2012LIL2M060
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 20/04/2012

Résumé en langue originale

Contexte : La prise en charge de l’infertilité des patientes avec une réserve ovarienne altérée est un challenge thérapeutique majeur pour le médecin de la reproduction. Une AMH abaissée permet non seulement de diagnostiquer une altération de la réserve ovarienne mais aussi de prédire la mauvaise réponse à la stimulation. Cependant, concernant l’optimisation de la prise en charge et les chances de grossesse en cas d’AMH basse, aucune des options proposées n’a fait la preuve de sa supériorité. Méthodes : Basée sur l’analyse de l’expérience du centre de PMA du CHRU de Lille, cette étude rétrospective de 3642 cycles a pour objectif principal d’évaluer, pour les patientes d’AMH abaissée en dessous de 12pmol/l (440 cycles), quelle est la meilleure stratégie de prise en charge de l’infertilité du couple en comparant les chances de grossesse biologique des patientes en IA (275 cycles) et en FIV (165 cycles), dès lors que l’indication médicale de l’infertilité n’impose pas le recours à l’ICSI. Résultats : Dans le groupe AMH basse, il n’y a pas de différence significative entre l’IA (14.2%) et la FIV (18.8%) en termes de grossesse biologique par cycle initié (p=0.12). En FIV-C, le taux de grossesse biologique dans le groupe AMH basse (18.8%) est significativement inférieur à celui obtenu dans le groupe AMH non abaissée (31.7%) (p=0.0001). Quelque soit l’AMH, la FIV reste significativement supérieure à la FIV convertie en IA d’une part (28.7%vs 13.5%, p=0.009) et la FIV convertie en IA est équivalente à l’IA d’emblée (14.5% vs 13.5%, NS) d’autre part. La stimulation bi folliculaire procure un taux de grossesse biologique par insémination effective meilleur que la stimulation mono folliculaire (19.2% vs 15.0 %, p=0.32). Conclusion : Pour ces patientes avec AMH basse <12 pmol/L, la FIV est souvent si décevante que l’IA en bi-folliculaire est une alternative de prise en charge qui offre des chances de grossesse équivalentes avec le double avantage d’une stimulation plus physiologique et moins coûteuse. En dehors des indications d’ICSI, l’IA est à reconsidérer et à proposer non seulement en cas d’échec de la FIV, sous la forme d’une conversion en IA ou en relais, mais peut aussi s’inscrire dans une nouvelle stratégie plus douce, à évoquer en première intention pour les couples dont les chances en FIV paraissent minimes.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Robin, Geoffroy

AUTEUR

  • Dosso, Naouelle
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