• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2021LILUM626
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 18/11/2021

Résumé en langue originale

Introduction : 20 à 50% des femmes enceintes présentent une lombalgie au cours de leur grossesse. Un travail de recherche révèle qu’elles se sentent peu prises en considération par le corps médical et qu’elles considèrent leur prise en charge non optimale. L’objectif de cette étude est d’évaluer les pratiques et le ressenti des médecins généralistes des Hauts-de-France face à ces lombalgies. Matériel et méthode : Etude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de médecins généralistes exerçant dans les Hauts-de-France. Résultat : D’août 2020 à janvier 2021, vingt-et-un généralistes ont répondu à des entretiens semi-dirigés individuels. Ils s’accordent pour dire que la douleur lombaire est réelle, qu’ils prennent du temps pour y répondre, mais qu’elle est parfois banalisée car normalisée par les femmes et le corps médical. Peu de médecins appréhendent ces consultations. Identique à la population générale, le repos partiel avec le maintien d’une activité physique adaptée est conseillé. La limitation thérapeutique avec la contre-indication des anti-inflammatoires non stéroïdiens au cours de la grossesse est un frein, vécue comme une difficulté. Le Paracétamol est l’antalgique de la grossesse. Plus de la moitié des praticiens refusent ou se questionnent sur les possibilités des autres paliers. Beaucoup se tournent vers des thérapies manuelles et alternatives, principalement la kinésithérapie, puis l’acupuncture et l’ostéopathie. La prévention est quasiment inexistante. Le sexe du médecin ainsi que son expérience professionnelle et personnelle semblent avoir un impact sur la pratique. Souhaitant améliorer leur prise en charge ou par manque de connaissances, une formation collée à la pratique est souhaitée par les deux tiers des médecins interrogés. Conclusion : Les généralistes s’intéressent aux lombalgies pendant la grossesse. La limitation thérapeutique est la difficulté majeure. Ils doivent proposer des alternatives mais tous n’ont pas connaissance des autres possibilités, par manque de théorie et de pratique. Des réunions entre praticiens, de générations différentes, avec un partage d’expérience, pourraient être la solution.