Titre original :

Exercer la médecine générale : influence des violences vécues par les jeunes médecins généralistes du Nord et du Pas-de-Calais

Mots-clés en français :
  • Violence
  • médecine générale
  • relation médecin-patient
  • étudiant médecine

  • Relations médecin-patient
  • Médecins généralistes
  • Médecine -- Pratique
  • Relations médecin-patient
  • Violence au travail
  • Médecins généralistes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2021LILUM625
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 18/11/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Le taux de « victimisation » des médecins généralistes augmente. Le niveau d’exigence croissant des patients et la consommation du soin comme d’un service modifient la relation médecin-malade. Cette modification, associée à la judiciarisation de la médecine, favorisent l’émergence des violences envers les médecins. Les jeunes praticiens sont particulièrement touchés par ce phénomène, avec des conséquences sur leur mode d’exercice. Objectif : Analyser les conséquences des violences subies par les jeunes médecins sur les modalités de leur exercice futur. Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative inspirée de la théorisation ancrée. Douze entretiens semi-dirigés de jeunes médecins du Nord et du Pas-de-Calais ont été réalisés, selon un guide d’entretien évolutif. Les retranscriptions ont été analysées par codage des verbatims à l’aide du logiciel NVivo12Ó. Une triangulation des données a été réalisée. Résultats : Les violences modifient l’exercice des jeunes praticiens. Ils privilégient désormais la collaboration. L’exercice rural, plus largement plébiscité, n’est pas plus protecteur qu’en ville. Une relation de soins plus humaine et empathique plutôt qu’un « choix » de patientèle est une manière de se prémunir des conflits. Des méthodes de sécurisation du cabinet existent. Les praticiens signalent peu les violences à l’Ordre des médecins mais se protègent par des méthodes de communication élaborées sur le terrain, en cédant ou refusant certaines demandes. Conclusion : Les violences sont une explication partielle à la modification des modalités d’installation des jeunes médecins. Les groupes d’échange et le suivi médical des praticiens permettent de libérer la parole et représentent un enjeu essentiel pour la pratique future.

  • Directeur(s) de thèse : Fostier, Orphyre

AUTEUR

  • Boin, Julie
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