Titre original :

Antibioprophylaxie en transplantation hépatique : l’expérience du CHU de Lille

Mots-clés en français :
  • Transplantation hépatique
  • antibioprophylaxie
  • infection du site opératoire

  • Foie -- Transplantation
  • Infections chirurgicales
  • Antibioprophylaxie
  • Médecine – Pratique
  • Transplantation hépatique
  • Complications postopératoires
  • Antibioprophylaxie
  • Pratique professionnelle
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
  • Identifiant : 2021LILUM615
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 09/11/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Les infections postopératoires en transplantation hépatique sont fréquentes et grèvent le pronostic des patients. Parmi les méthodes visant à limiter les infections du site opératoire, l'antibioprophylaxie est un procédé simple et répandu. Elle ne fait cependant l'objet d'aucun consensus en transplantation hépatique. Il est ainsi légitime de s’interroger sur la durée et le spectre des molécules à utiliser comme antibioprophylaxie. Matériel et méthodes : Après avoir dressé un état des lieux des pratiques françaises en 2021 par le biais d’une enquête de pratique, nous avons comparé deux régimes d’antibioprophylaxie pratiqués en transplantation hépatique au CHU de Lille entre 2016 et 2020 (ceftriaxone + métronidazole ou pipéracilline). Pour permettre d’individualiser la prescription de l’antibioprophylaxie nous avons également analysé la place et les facteurs de risque de plusieurs germes d’intérêts. Résultats : Notre enquête de pratique identifiait, en France, 6 antibioprophylaxies différentes (avec une majorité de pipéracilline-tazobactam) et des durées allant de 1 à 3 jours postopératoires. Nous avons ensuite analysé les données issues de 433 patients transplantés au CHU de Lille entre 2016 et 2020. Parmi les 327 patients bénéficiant d’une antibioprophylaxie par pipéracilline ou ceftriaxone + métronidazole, on ne mettait pas en évidence de différence significative concernant le taux d’infection du site opératoire à un mois de la transplantation (p=0,850). De même, nous ne mettions pas en évidence de différences statistiquement significatives entre les deux groupes dans les taux : d’infection extra-digestive (p=0.193), d’infection à BMR (p=0.479), de colonisation à BMR (p=0.086) et d’infection à entérocoques (p=0.7699). Les facteurs de risque d’infection à BMR dans notre étude étaient : une colonisation préopératoire à BMR ainsi qu’une antibiothérapie au moment de la transplantation. Les facteurs de risque d’infection postopératoire à entérocoques étaient un score MELD élevé, une infection préopératoire à entérocoques ainsi qu’une colonisation du liquide de transport à ces germes. Conclusion : Notre travail souligne l’hétérogénéité des pratiques concernant l’antibioprophylaxie en transplantation hépatique. En ne montrant pas de différences sur la réduction des infections entre deux antibioprophylaxies et par l’analyse des facteurs de risque du patient, notre étude laisse entrevoir la possibilité d’une thérapeutique individualisée.

  • Directeur(s) de thèse : Devauchelle, Pauline

AUTEUR

  • Elbaz, Alexandre
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