Titre original :

Anesthésie écoresponsable : état des lieux des connaissances et pratiques au CHU de Lille

Mots-clés en français :
  • Sévoflurane, desflurane
  • protoxyde d’azote
  • réchauffement climatique
  • gaz à effet de serre

  • Anesthésie
  • Anesthésiques
  • Réchauffement de la Terre
  • Gaz à effet de serre -- Réduction
  • Connaissances, attitudes et pratiques en santé
  • Anesthésie
  • Anesthésiques par inhalation
  • Réchauffement de la planète
  • Gaz à effet de serre
  • Connaissances, attitudes et pratiques en santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
  • Identifiant : 2021LILUM614
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 08/11/2021

Résumé en langue originale

Contexte : L’OMS identifie le réchauffement climatique comme la menace numéro 1 pour la santé humaine au cours du XXIe siècle. Il est essentiellement causé par les émissions de gaz à effet de serre de nature anthropique. L’activité de soins et en particulier le bloc opératoire représentent une partie non négligeable de ces émissions. Les agents halogénés et le protoxyde d’azote utilisés en anesthésie participent directement au réchauffement climatique. L’objectif de notre travail était de faire un état des lieux des pratiques concernant l’utilisation des agents halogénés et protoxyde d’azote au CHU de Lille. Les objectifs secondaires étaient de déterminer les critères influençant ce choix, dont le critère écologique, et d’apporter des pistes de réflexion pour réduire les émissions au CHU de Lille. Matériel et Méthodes : Nous avons analysé l’utilisation des agents halogénés au travers d’un logiciel DIAGnosTIC permettant d’extraire de manière automatisée les données du logiciel DIANE utilisé en per-opératoire dans l’ensemble des blocs opératoires du CHU de Lille. Nous avons ainsi estimé l’utilisation du desflurane, du sevoflurane et du protoxyde d’azote en fonction de l’âge, le score ASA, l’indice de masse corporelle, la durée d’intervention, le statut hémodynamique et le type de chirurgie. Nous avons ensuite analysé les commandes de flacons d’agents halogénés à la pharmacie. Nous avons également envoyé un questionnaire aux professionnels de santé travaillant en anesthésie. Résultats : L’analyse des données retrouve 2 phases. De 2010 à 2016, l’utilisation du desflurane est croissante jusqu’à 54% des interventions. Puis elle décroit de 2016 à 2019 pour retrouver son niveau de 2010 à 32% des interventions. L’analyse des commandes de flacons retrouve également une diminution de la consommation de desflurane à partir de 2013. Alors que la consommation de sévoflurane augmente de 2013 à 2020, les émissions de gaz à effet de serre calculées sont en diminution car elles sont en grande partie liées au desflurane. Les critères médicaux liés à l’utilisation du desflurane sont l’obésité et la durée d’intervention. Certaines spécialités l’utilisent davantage : l’ORL et le bloc commun. Le protoxyde d’azote voit son utilisation en per-opératoire diminuer au cours des années. Conclusion : Cette étude montre une évolution dans les pratiques concernant le protoxyde d’azote et les agents halogénés au bloc opératoire, se traduisant par une réduction des émissions de gaz à effet de serre sur les dernières années. Des formations sur l’impact carbone des agents halogénés pourraient induire de réels changements dans les pratiques afin de réduire encore davantage l’impact carbone de l’activité d’anesthésie.

  • Directeur(s) de thèse : Lallemant, Florence

AUTEUR

  • Vanco, Maxime
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