• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2021LILUM610
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 03/11/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Concernant l’évaluation des actions du réseau PREVAL’Jeunes, une récente thèse a cherché à évaluer l’impact du suivi par PREVAL’Jeunes sur l’état émotionnel et la corpulence des enfants en surpoids ou obèse [36]. Il en ressortait que le score « bien-être » était amélioré dans 71% des cas, entre l’inclusion et le bilan à 3 mois, et que le Z score diminuait de manière significative durant la même période. Toutefois, le delta du Z-score restait faible. Il s’agit de savoir si ce bénéfice constaté a perduré dans le temps, aussi bien sur la corpulence que sur le « bien-être » ressenti, et quels sont les messages qui restent ancrés à distance. Une évaluation de la collaboration entre les médecins généralistes (en soin primaire) et un réseau de prise en charge secondaire de proximité telle que PREVAL’Jeunes n'a jamais été conduite. Il serait intéressant d’étudier la représentativité des médecins généralistes adressant des enfants parmi la population pris en charge par PREVAL, et de recueillir leurs attentes et leur satisfaction. Nous nous intéresserons également aux éventuels obstacles qui peuvent freiner cette collaboration . Enfin, nous nous intéresserons au devenir au moyen et long termes des enfants pris en charge par le réseau PREVAL et de leur motivation , ainsi qu’à la satisfaction de leurs parents. Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective et prospective, analytique , descriptive – monocentrique .L’étude a pris en compte les enfants et leurs parents, inclus dans le programme PREVAL jeunes, entre janvier 2014 et août 2019 , les médecins généralistes ayant adressé au moins un enfant, qui a été inclus par la suite, pour prise en charge auprès de PREVAL’JEUNES, entre 2014 et 2019. Le recueil s’est déroulé du 1er mai 2021 au 5 septembre 2021. Résultats : 70.9 % d’entre eux ont déjà adressé leur patient dans une structure de prise en charge secondaire du surpoids pédiatrique. Parmi les médecins adresseurs , 13 d’entre eux soit 72,2% ont répondu avoir été satisfait de la prise en charge par PREVAL. Le principal obstacle à l’adressage , est comme décrit dans la littérature ; la réticence , le déni ou le manque de motivation avec des parents peu impliqué. En effet dans 49.1% des réponses cette problématique est mis en avant . Concernant le devenir des enfants , parmi ceux qui ont répondu au questions : même si les principaux messages d’éducation thérapeutique avaient été retenus , les résultats mettaient en avant la persistance de comportement alimentaire non adaptés et une rechute modérée avec un delta Zscore à 0 .79 en moyenne. Enfin concernant les parents , 94% déclaraient être satisfaits de la prise en charge par PREVAL et 69.4% déclaraient que celui-ci avait engendré un changement pour toute la famille,Dans notre étude 54% déclaraient un effet positif quant à la fréquence de l’activité physique et 36.7% concernant le temps passé devant les écran . Enfin 62 % déclaraient que la prise en charge a permis d’amélioration les relations au sein de la famille , contre 62% dans notre étude. Conclusion : L’obésité pédiatrique est un triple défi, qu’il faut relever. Défi épidémiologique : si la prévalence globale s’emble ralentir et se stabiliser, les populations ne sont pas touchées de manière égale. En découle le défi sociétal : l’obésité est un marqueur d’inégalité sociale et territoriale. Enfin, c’est un défi médical : il faut pouvoir dans un même temps faire émerger et maintenir la motivation des patients pour leur santé et valoriser la coordination entre soins primaire et secondaire pour une prise en charge optimale.