• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2021LILUM608
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 29/10/2021

Résumé en langue originale

Contexte : La dénutrition de la personne âgée est un phénomène fréquent, entre 4 et 10% de la population âgée de plus de 75 ans vivant au domicile est dénutrie. La prescription de CNO est une des thérapeutiques recommandées. Dans le milieu hospitalier, la réévaluation hebdomadaire des compléments nutritionnels oraux est réalisé entre 0 et 12% des cas. Méthode : Étude qualitative par théorisation ancrée menée par entretiens semi dirigés auprès de 13 médecins généralistes des Hauts de France. Les entretiens ont été menés jusque suffisance des données. Résultats : Les médecins ont montré à plusieurs reprises leur manque d’intérêt pour la discipline, rendant l’initiation des CNO régulièrement basé sur des critères subjectifs. Cependant ils reconnaissent que la prise en charge de la dénutrition est primordiale chez la personne âgée, en permettant d’éviter la spirale gériatrique. L’aide à la prescription de l’assurance maladie reste un document peu utilisé en pratique, dû à un manque de diffusion. Le suivi du patient bien que quelque fois bien réalisé, est souvent une consultation difficile par manque de temps et de formation. Des médecins ont même parlé de prescription systématique. De plus les visites au domicile rendent la surveillance plus compliquée. Des praticiens ont mis en avant le manque d’observance des CNO. Certains se sont remis en question vis-à-vis de leur pratique. Ainsi des voies d’amélioration ont été proposées comme un travail partagé avec les paramédicaux, la mise en place d’un réseau de soin, une éducation thérapeutique renforcée ou encore l’initiation d’une fiche de surveillance à domicile. Conclusion : Les médecins généralistes sont mitigés sur le sujet de la nutrition de la personne âgée, mais sont conscients de l’enjeu pour leurs patients. Les prescriptions sont encore trop peu encadrées par manque de temps et de formation. Ils sont en demande de plus de formations et d’un travail partagé avec d’autres professionnels de santé.