Titre original :

Comment les médecins généralistes dépistent-ils le harcèlement scolaire ?

Mots-clés en français :
  • School-bullying
  • général practicioner
  • dépistage
  • médecine générale

  • Harcèlement en milieu scolaire
  • Médecins généralistes
  • Maltraitance des enfants
  • Médecins de famille
  • Enquêtes et questionnaires
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2021LILUM633
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 24/11/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Le harcèlement scolaire est un phénomène en augmentation qui touche près d’un enfant sur dix en France. Des plans de prévention et de dépistage sont régulièrement mis en place, mais le médecin généraliste n’y est pas associé. En tant qu’acteur de soins premiers impliqué dans la prise en charge globale du patient, le médecin généraliste a sa place dans la recherche du harcèlement scolaire. Son rôle dans ce dépistage et sa façon de le faire n’ont jamais été étudiés. Objectif : Comprendre comment les médecins généralistes dépistent le harcèlement scolaire. Méthode : Étude qualitative avec analyse inspirée de la théorisation ancrée. 10 entretiens individuels semi-dirigés ont été réalisés auprès de médecins généralistes installés dans la métropole lilloise entre mars et août 2021. Les données ont été enregistrées puis restituées fidèlement sous forme de verbatims. L’analyse a été réalisée au fur et à mesure des entretiens. La suffisance des données a été atteinte au 8e entretien, vérifiée par deux entretiens supplémentaires. Résultats : Les médecins généralistes ont des méthodes différentes pour dépister le harcèlement scolaire, mais elles reposent en grande partie sur la valorisation de la parole de l’enfant. La recherche du harcèlement est rendue difficile par le silence de l’enfant qui le subit. L’environnement familial et social autour de l’enfant peut faciliter ou au contraire freiner le dépistage par le médecin généraliste. Le médecin généraliste, s’il est perçu comme « médecin de famille », peut plus facilement mettre en évidence un harcèlement. La coordination des soins pour la suite de la prise en charge se heurte à plusieurs obstacles liés aux difficultés de communication avec le milieu scolaire et les pédopsychiatres. Conclusion : Le médecin généraliste a sa place dans le dépistage du harcèlement scolaire. De par son statut de médecin de famille et par sa capacité à valoriser la parole de l’enfant, il est un acteur important de ce dépistage. Si des freins existent à la communication avec les autres acteurs de ce dépistage, de récentes pistes d’amélioration devraient permettre d’en lever une partie.

  • Directeur(s) de thèse : Sory, Hervé

AUTEUR

  • Bouche, Etienne
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