• Langue : Français
• Discipline : Médecine du travail
• Identifiant : 2021LILUM594
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 27/10/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Dans un contexte d’inégalités de l’offre de soins palliatifs sur le territoire, de manque d’information, de formation des différents acteurs, patients comme soignants, et de difficultés d’application de la loi, la recherche sur la fin de vie est d’autant plus nécessaire aujourd’hui. Méthode : Notre questionnaire est à destination du personnel soignant des Hauts-de-France. Les questions concernent leur qualité de travail, leur possibilité d’accès aux formations en soins palliatifs, s’ils estiment avoir le temps et les moyens d’accompagner les patients en fin de vie de manière adaptée à la législation et aux recommandations de bonnes pratiques actuelles. Nous étudierons les liens entre le bien-être au travail, l’accessibilité à des formations en soins palliatifs et la qualité de l’accompagnement en fin de vie pour le personnel de santé des Hauts-de-France. Résultats : 178 soignants confrontés à la fin de vie ont répondu au questionnaire. 88% présentait un score de charge psychologique au travail supérieur à la moyenne nationale et 40% estimaient que leur latitude d’autonomie était suffisante. 68% de nos répondants ont déjà pu bénéficier d’une formation en soins palliatifs. Les soignants formés déclaraient un bien-être psychologique au travail significativement plus élevé et une charge psychologique au travail significativement plus faible. Nous avons pu mettre en avant l’impact positif d’une formation aux soins palliatifs sur l’accompagnement des patients en fin vie. Les soignants formés recueillaient leurs souhaits, expliquaient le mot palliatif et partageaient leurs expériences au sein de leur unité plus fréquemment. Ceux-ci se sentaient mieux préparés, disposaient de plus de moyens pour accompagner les patients et appliquer les différents dispositifs légaux propres à la fin de vie. Conclusion : Le bénéfice d’une formation en soins palliatif a un effet positif sur la qualité de travail des soignants et sur la prise en charge des patients en fin de vie. D’autres recherches, davantage ciblées sur les enjeux et conflits éthiques auxquels sont confrontés les soignants, les moyens dont ils disposent pour y faire face, mais aussi sur les outils à mettre en place pour harmoniser les prises en charge au sein des équipes et au niveau national devraient être développées en France.