• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2021LILUM559
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 21/10/2021

Résumé en langue originale

Contexte : L’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) médicamenteuse est autorisée depuis 2007 en CPEF (Centre de Planification ou d’Éducation Familiale). Depuis sa mise en place en 2018 au sein du CPEF départemental du Pas-de-Calais, elle est en augmentation constante. L’objectif de cette étude est de montrer la facilité avec laquelle il est possible de mettre en place l’IVG médicamenteuse en CPEF et de dresser un profil des patientes sur des critères socio-démographiques et gynécologiques. Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle, descriptive, transversale, rétrospective, multicentrique réalisée dans les 11 centres de planification ou d’éducation familiale du Pas-de-Calais pratiquant les IVG médicamenteuses entre le 1er mars 2018 et le 31 décembre 2020. Résultats : 1905 patientes se sont présentées pour une demande d’IVG au CPEF du Pas-de-Calais durant ces 3 années, 1737 ont finalement réalisé l’IVG dont 1301 au CPEF. L’âge moyen des patientes est de 27.2 ans. Selon les années, entre un tiers et la moitié des patientes ont plus de 30 ans. 4% des patientes viennent de départements voisins. La répartition des statuts socio-professionnels dépend des territoires. 42% à 45 % des patientes n’utilisent aucune méthode contraceptive ou une méthode dite « naturelle ». Près de 3% ont eu recours à la pilule d’urgence. Selon les années, 74% à 83% des femmes réalisent une IVG pour la 1ère fois. 1/5ème des patientes ayant déjà réalisé une IVG y ont eu recours dans l’année précédente. Une majorité des femmes/couples se présentent en entretien psycho-social pré-IVG. On observe une augmentation de leur présence en entretien post-IVG de 3% à 20%. 80% des femmes se présentent en visite de contrôle. On enregistre 2% de complications soit 98% d’efficacité de la méthode. Près de 50% des femmes choisissent la pilule comme contraception post-IVG. Conclusion : Cette étude confirme l’efficacité de la pratique de l’IVG médicamenteuse au CPEF du Pas-de-Calais. La mise en place de ce projet a nécessité des moyens simples et abordables, facilement reproductibles. Cette organisation pourrait être partagée aux autres départements et étendue à tous les CPEF de France, ce qui permettrait de développer un maillage national. L’ARS trouverait tout son rôle de cohérence par le recueil de données locales et nationales afin de mettre en place des projets adaptés en prévention primaire à des populations cibles comme en milieu scolaire notamment.