• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Radiodiagnostic et imagerie médical
• Identifiant : 2021LILUM560
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 21/10/2021

Résumé en langue originale

Objectif : Évaluer la prévalence des céphalées secondaires, avec organicité détectée à l'imagerie, parmi l'ensemble des examens d'imagerie chez les patients consultant aux urgences pour céphalées. Matériel et Méthodes : Étude prospective observationnelle. La population cible concernait les patients consultant aux urgences pour céphalées pour lesquels une imagerie encéphalique en urgence était demandée via le remplissage d'une demande d'imagerie cérébrale informatisée. Celle-ci était effectuée par le médecin le prenant en charge, que ce soit un interne, un médecin senior urgentiste ou neurologue, au sein des hôpitaux de Saint-Philibert à Lomme et Saint-Vincent-de- Paul à Lille. Résultats : Du 23 juillet 2020 au 13 mai 2021, 236 patients ont été inclus. Une origine organique a été détectée sur au moins une des imageries réalisées dans 11,6% (n=27). Les concordances entre le(s) hypothèse(s) émises et le diagnostic retenu étaient jugées statistiquement très faibles (kappa < 0,40 pour l'ensemble des tests de concordance), et ceci quel que soit l'expérience du demandeur (interne ou senior). Les hémorragies péri-cérébrales et les tumeurs représentaient la majorité des hypothèses évoquées (respectivement 33,1 % et 17,8%) alors qu'elles ne correspondaient que rarement au diagnostic finalement retenu (respectivement 2,1% et 2,5%). Aucune thrombose veineuse cérébrale n'a été identifiée bien que le diagnostic ait été souvent évoqué (16,1%). Les céphalées primaires ont été diagnostiquées dans 74,6% des cas alors qu'elles ne représentaient que 10,6% des premières hypothèses diagnostiques. Parmi les signes cliniques testés, seuls les nausées/vomissements étaient significativement associés à l'organicité. Aucun autre élément de l'anamnèse ou de l'examen clinique ne présentait d'association statistique significative avec l'organicité des céphalées. Conclusion : Notre prévalence d'organicité est légèrement supérieure à la plupart des études antérieures, vraisemblablement liée à la survenue de la période d'inclusion durant la pandémie de Covid-19, l'ayant probablement majorée. La concordance entre les demandes d'examens étaient très faibles, les demandeurs suspectant majoritairement des diagnostics de céphalées secondaires alors que les céphalées primaires étaient les plus fréquentes. Hormis les nausées et vomissements, notre étude n'a identifié aucun autre drapeau rouge formel. Il est probable que ces examens aient un effet réassurant auprès des cliniciens demandeurs.