Titre original :

Étude du profil génomique du mycosis fongoïde : séquençage exomique complet portant sur une série de biopsies issue d’une cohorte rétrospective de 54 patients suivis aux CHU de Lille

Mots-clés en français :
  • Séquençage exomique complet (WES)
  • mycosis fongoïde

  • Mycosis fongoïde
  • Dépistage génétique
  • Analyse par cohorte
  • Mycosis fongoïde
  • Séquençage de l'exome entier
  • Pronostic
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Hématologie
  • Identifiant : 2021LILUM590
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 26/10/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Le mycosis fongoïde est un lymphome peu fréquent, mais c’est le plus prévalent des lymphomes cutanés primitifs. Il se manifeste typiquement par des macules et des plaques érythémateuses, mais sa présentation est variable et peut mimer de nombreuses dermatoses inflammatoires. Le diagnostic est posé sur des données clinico-histologiques et de clonalité. Il est parfois rendu difficile par un manque de spécificité des lésions, notamment lorsque l’infiltrat inflammatoire réactionnel est abondant. La cellule tumorale est un lymphocyte T mémoire. La pathogénie de cette hémopathie reste incomprise. L’évolution peut être indolente, ou défavorable. Certains facteurs comme l’âge, la classification TNMB, la transformation histologique, ou la surinfection sont des facteurs bien identifiés de pronostic péjoratif impactant la survie. Les facteurs pronostiques aux stades précoces sont moins bien connus. Cette maladie reste incurable en dehors de l’allogreffe ou d’une radiothérapie sur lésion unique. L’objectif ici est de caractériser le profil génétique du mycosis fongoïde, encore mal connu, à la recherche d’éléments d’orientation étiologique, de facteurs pronostiques, et de nouvelles cibles thérapeutiques. Méthodes : Nous avons réalisé un séquençage exomique complet (WES) puis des analyses bio-informatiques à la recherche d’anomalies du nombre de copies (GISTIC2.0) focales ou de grande taille et de mutations ponctuelles (MutSig2CV). Population : 54 patients suivis dans les services de dermatologie et d’hématologie du CHU de Lille pour lesquels nous disposions de tissu congelé pour séquençage. Résultats : Le séquençage exomique complet a pu être réalisé pour 48 patients. Parmi les mutations somatiques, les mutations récurrentes identifiées au diagnostic sont : JUNB, SMARCB1, SUZ12, SERPINB2, MAPK1 et STAT5A. Les anomalies du nombre de copies les plus fréquentes sont l’amplification 7q, l’amplification 10p15.1, la délétion 10p11.22, la délétion 9p21.3, la délétion 6q16.3, la délétion 17p13.1 ainsi que la délétion 19p13.3. Certaines de ces anomalies (telles que JUNB, amp7q, amp10p15.1) sont plus fréquemment retrouvées aux stades avancées de la maladie, suggérant leur rôle dans l’oncogenèse du MF. Conclusion : Nous avons identifié des mutations somatiques participant à l’oncogène du mycosis fongoïde. Parmi les anomalies du nombre de copie, la présence des amplifications 7q et 10p15.1 et la délétion 10p11.22 est corrélée à la survie globale des patients. Par ailleurs, les patients de faible risque présentant une délétion 6q13.3 ont une probabilité de progression plus importante. Enfin, la délétion 19p13.3 est l’anomalie la plus fréquente dans notre cohorte et pourrait constituer un marqueur diagnostic de mycosis fongoïde, mais ce résultat mérite confirmation.

  • Directeur(s) de thèse : Manier, Salomon

AUTEUR

  • Arib, Ines
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