Titre original :

Sévérité de la réaction allergique et dose réactogène lors du test de provocation oral chez l’enfant allergique à l’arachide : apport du test d’activation des basophiles

Mots-clés en français :
  • TAB
  • allergie alimentaire
  • arachide
  • test de provocation oral
  • sévérité
  • dose réactogène
  • enfant

  • Allergie alimentaire
  • Enfants allergiques
  • Arachides
  • Tests de provocation par voie orale
  • Hypersensibilité aux arachide
  • Test de dégranulation des basophiles
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pédiatrie
  • Identifiant : 2021LILUM588
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 26/10/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Le diagnostic de l’allergie à l’arachide repose actuellement sur la réalisation d’un Test de Provocation Oral (TPO). Le TPO nécessite une structure de soins spécialisée et n’est pas dénué de risque pour le patient, mais il permet d’apporter des informations précieuses notamment sur la sévérité de la réaction allergique et sur la dose réactogène. Le but de cette étude était d’évaluer le Test d’Activation des Basophiles (TAB) comme biomarqueur prédictif de la sévérité et de la dose réactogène. Méthode : Etude monocentrique rétrospective réalisée au CHU de Lille de 2015 à 2021, ayant inclus tous les enfants allergiques à l’arachide, ayant bénéficié d’un TAB au moment de la réalisation d’un TPO à l’arachide confirmant l’allergie à l’arachide, en vue d’une Induction de Tolérance Orale (ITO). Résultats : Nous avons inclus 74 enfants, d’âge médian de 8 ans, ayant un score FASS médian de 2 et une Dose Cumulée Réactogène (DCR) médiane de 191,5 mg de protéine d’arachide lors du TPO. Les 17 enfants du groupe de réaction sévère ont une réactivité des basophiles plus importante avec un ratio de basophiles activés/anti-FCεRI à 1 (0,9 ; 1,2) contre 0,9 (0,1 ;1) chez les 57 patients du groupe réaction faible/modérée pour une dilution au 1/5ème de rArah2 (p = 0,008). L’aire sous la courbe est à 0,73 [IC95% 0,58-0,89]. Les 27 enfants du groupe DCR faible ont une sensibilité des basophiles plus importante avec un CD-sens rArah2 à 2000 (303 ; 3333) contre 370,4 (82 ; 2000) chez les 47 patients du groupe DCR élevée (p = 0,013). Un TAB positif pour les deux concentrations les plus faibles d’arachide et de rArah2 est significativement associé à une faible DCR. A contrario, un TAB positif uniquement pour les deux concentrations les plus élevées d’arachide et de rArah2 est significativement associé à une DCR élevée. Les 27 enfants du groupe DCR faible ont également une réactivité des basophiles plus importantes avec un CD-max arachide à 88,8% (71,5 ; 83,3) contre 66,8% (23,7 ; 91,9) (p=0,007) et un CD-max rArah2 à 86,3% (77,4 ; 93,2) contre 50,5% (19,6 ; 85,5) chez les 47 patients du groupe DCR élevée (p = 0,002). Conclusion : Le TAB pourrait être un biomarqueur prédictif de la sévérité de la réaction allergique survenant lors du TPO arachide ainsi que de la dose réactogène. Toutefois, ses performances ne semblent pas, d’après notre étude, suffisantes pour remplacer le TPO et prédire avec précision ces caractéristiques de l’allergie à l’arachide.

  • Directeur(s) de thèse : Deschildre, Antoine

AUTEUR

  • Miaux, Céline
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