Titre original :

Manifestations cliniques et leur vécu chez des patients porteurs d’un phéochromocytome ou d’un paragangliome abdominal

Mots-clés en français :
  • Manifestations cliniques
  • vécu
  • phéochromocytome
  • paragangliome abdominal

  • Phéochromocytome
  • Chémodectome
  • Symptômes
  • Phéochromocytome
  • Paragangliome
  • Signes et symptômes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Endocrinologie et métabolismes
  • Identifiant : 2021LILUM570
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 22/10/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Une majorité des phéochromocytomes et paragangliomes (PPGL) sécrète des catécholamines et est alors responsable d’une hypertension artérielle et de signes cliniques tels que des céphalées, des palpitations ou des sueurs. L’association de ces 3 signes constitue la triade de Ménard. De plus en plus de PPGL sont découverts fortuitement sur un examen d’imagerie. Néanmoins, encore trop souvent le diagnostic est posé devant une complication cardiaque ou dans des situations particulières favorisants les décharges catécholaminergiques comme la grossesse. Le retard diagnostique, actuellement mal évalué est en partie lié au manque de spécificité des manifestations cliniques et à la rareté de la maladie. L’objectif de ce travail était d’évaluer les symptômes de la maladie et leur vécu afin de mieux comprendre les facteurs participants au retard diagnostique. Méthode : Un recueil rétrospectif de données cliniques a été réalisé chez des patients opérés d’un phéochromocytome ou d’un paragangliome abdominal au CHRU de Lille entre janvier 2015 et mai 2021. Dix entretiens individuels compréhensifs visant à étudier les manifestations cliniques et leur vécu par les patients ont ensuite été menés et analysés selon le principe de la théorisation ancrée. L’analyse a été réalisée à l’aide du logiciel Nvivo12. Résultats : Parmi les 103 patients de la cohorte (49 femmes, 54 hommes), 50% des diagnostics avaient été établis sur un mode symptomatique. 10 patients (4 hommes, 6 femmes) ont participé aux entretiens. Les manifestations cliniques étaient rapportées sous la forme d’évolution lente ou par crise. Certains symptômes comme l’oppression thoracique étaient décrits par les patients mais non rapportés dans les courriers médicaux. D’autres symptômes comme la constipation étaient rattachés à la tumeur dans les suites de la chirurgie. Le vécu des symptômes était hétérogène avec un retentissement variable sur le quotidien. L’ignorance des symptômes et leur minimisation par les patients expliquaient qu’ils tardaient à consulter leur médecin traitant ou un spécialiste. Lorsque les découvertes étaient rapides, il s’agissait soit d’un incidentalome, soit d’un clinicien sensibilisé. Conclusion : Ce travail a permis de mieux décrire la symptomatologie des PPGL. La présence de la triade de Ménard n’apparaissait pas au premier plan. Une sensibilisation des médecins sur la diversité de la symptomatologie limiterait certainement le retard diagnostic. A partir des résultats de cette étude qualitative, un questionnaire ayant pour but d’évaluer rétrospectivement le retard diagnostique et les différents symptômes parmi l’ensemble de la cohorte lilloise a été conçu.

  • Directeur(s) de thèse : Espiard, Stéphanie

AUTEUR

  • Bouillet, Elise
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