• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2021LILUM563
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 21/10/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Le taux de mortalité du cancer chez la femme a chuté de 0,7% par an entre 2010 et 2018, c’est pourquoi l’attention portée à la qualité de vie est essentielle pour les patientes dont l’espérance de vie augmente. La santé sexuelle fait partie intégrante de la qualité de vie. Les médecins généralistes se heurtent à un manque de consensus concernant les thérapeutiques pour le traitement des dysfonctions sexuelles chez les femmes atteintes de cancer. Matériels et méthodes : L’objectif était de réaliser une fiche d’aide à la consultation de médecine générale pour le traitement des dysfonctions sexuelles chez les femmes traitées par hormonothérapie ou chimiothérapie pour un cancer. La méthode Delphi a été utilisée. La revue de la littérature a été menée sur les articles parus entre 2010 et 2020. Un questionnaire informatisé a été présenté de manière itérative à un groupe d’experts composé de gynécologues, oncologues et généralistes. Les critères de Rand ont permis d’analyser les réponses. La fiche a été créée à partir des consensus obtenus pour les différents items. Résultats : Trente-six articles ont été retenus pour élaborer un questionnaire initial composé de 59 items. Parmi 24 professionnels de santé sollicités, 17 ont exprimé la volonté de participer, et 13 ont répondu au premier tour de cotation. Deux tours de cotations ont été nécessaires afin d’obtenir un consensus auprès des 12 experts ayant participé aux deux tours. Après avoir reformulé 13 propositions, 57 sur 59 ont été incluses dans la fiche. Seules deux propositions ont été jugées comme inappropriées, l’une concernant l’utilisation des huiles végétales comme lubrifiant, l’autre l’utilisation de la lidocaïne aqueuse dans les cas de dyspareunies. Les experts étaient d’accord pour proposer en première intention les traitements non hormonaux (lubrifiants, hydratants, travail des muscles pelviens). Les traitements hormonaux locaux doivent être introduits de manière prudente dans les cas de cancers hormonaux dépendants. Le laser CO2 fractionné est une alternative intéressante en cas d’échec des thérapeutiques. Conclusion : La diffusion de notre fiche pourrait permettre de sensibiliser les professionnels de soins primaires sur la dysfonction sexuelle et de les accompagner dans leur prise en charge. Néanmoins cette fiche doit être testée pour valider son utilité et sa facilité de manipulation. D’autres thérapeutiques en cours d’évaluation viendront peut-être s’ajouter à notre fiche dans les années à venir.