• Langue : Français
• Discipline : Médecine du travail
• Identifiant : 2021LILUM524
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 18/10/2021

Résumé en langue originale

Contexte : En France, l’accès et le maintien en emploi des personnes autistes sans déficience intellectuelle est limité malgré leur niveau d’étude comparable à la population générale et malgré leurs multiples qualités professionnelles. Objectifs : L’objectif principal de notre travail était d’identifier les freins et les leviers de l’insertion professionnelle réussie des personnes autistes sans déficience intellectuelle en France. L’objectif secondaire de ce travail était de déterminer le rôle de médecin du travail dans la procédure de l’insertion professionnelle de ces personnes. Méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle descriptive transversale. Le recueil des données a été réalisé entre juin 2020 et mars 2021 via un auto-questionnaire en ligne sur une population des adultes autistes sans déficience intellectuelle. Résultats : Au total, 155 sujets ont participé à notre travail, dont 65% des femmes. L’âge moyen des participants était 37,2 ans. 58% des participants étaient en emploi. Au total 71% des participants ont rencontré des difficultés à trouver un emploi. Les principaux obstacles étaient l’entretien d’embauche (66,5%), le manque d’expérience professionnelle (36,1%), le manque d’offre d’emploi (32,3%) et la rédaction de CV/ lettre de motivation (29,0%). Une fois en emploi, les adultes autistes rencontraient des difficultés:les relations sociales (85,8%), la fatigabilité (72,9%), les difficultés sensorielles (71,6%) et les situations inattendues (69,0%). Les principaux leviers à l’insertion professionnelle ont été identifiés : l’accompagnement par les associations et les proches, la persévérance, la reconversion professionnelle et l’entrainement à l’entretien d’embauche. Concernant la médecine du travail, 23,9% de salariés n’ont pas passé de visite d’embauche. Si la visite a eu lieu : dans 39% des cas le sujet de TSA n’a pas été abordé et dans seulement 9% des cas un aménagement ou une étude de poste ont été proposés. Les aménagements les plus fréquents ont été : le télétravail (14,8%), l’adaptation des horaires de travail (11,0%), la modification de la description des tâches du travail (9,0 %) et le bureau isolé (7,1%).Conclusion : Ce travail a permis d’identifier quelques pistes d’amélioration de l’accès et du maintien en emploi des personnes autistes : le repérage des adultes autistes sans déficience intellectuelle, la sensibilisation à l’autisme au sein des entreprises et la meilleure formation des équipes de santé au travail.