• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2021LILUM522
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 18/10/2021

Résumé en langue originale

Contexte : L’apathie constitue l’une des deux dimensions des symptômes négatifs de la schizophrénie. Malgré son hétérogénéité évolutive, elle est fréquente, présente à tous les stades de la maladie et entraîne un retentissement délétère sur le fonctionnement général en vie quotidienne. L’objectif de ce travail a été de proposer un état des lieux des connaissances concernant la prise en charge de l’apathie dans la schizophrénie. Méthode: Une revue de la littérature a été réalisée sur la description clinique, la physiopathologie, les échelles d’évaluation et les traitements de l’apathie dans la schizophrénie. Résultats: L’apathie est un syndrome comportemental d’origine multidimensionnelle caractérisé par une réduction quantitative des comportements volontaires dirigés vers un ou plusieurs buts. Elle comprend les symptômes d’avolition, d’anhédonie (consommatoire ou anticipatoire) et d’asocialité. Au niveau physiopathologique, l’apathie est corrélée à des troubles motivationnels, neurocognitifs et psychologiques liés à des altérations des circuits striato-préfrontaux impliquant une hypodopaminergie modulée par divers neurotransmetteurs et neuropeptides (glutamate, sérotonine, noradrénaline, acétylcholine, ocytocine). Concernant les échelles d’évaluation, seules l’AES (Apathy Evaluation Scale) et la LARS (Lille Apathy Rating Scale) permettent une mesure spécifique et multidimensionnelle de l’apathie. Au niveau thérapeutique, l’apathie a rarement été spécifiquement étudiée. Il n’existe aucun traitement pharmacologique de référence. La stimulation magnétique transcrânienne répétée a montré des résultats prometteurs sur la symptomatologie négative globale mais les protocoles thérapeutiques sont à optimiser. Les psychothérapies ciblant l’apathie sont récentes et encore trop peu validées mais ont montré des résultats encourageants, que ce soit la thérapie cognitive des croyances dysfonctionnelles, le programme PEPS visant le déficit d’anticipation du plaisir ou encore le programme intégratif MOVE. Conclusion: Il n’existe aucun traitement efficace sur l’apathie dans la schizophrénie, certainement par manque de considération de l’hétérogénéité des symptômes négatifs.