Titre original :

Influence de l’insuffisance intestinale sur la survenue d’une ostéoporose densitométrique chez les patients bénéficiant d’une nutrition parentérale au long cours

Mots-clés en français :
  • Insuffisance intestinale
  • ostéoporose densitométrique
  • nutrition parentérale à domicile

  • Alimentation parentérale
  • Intestins -- Maladies
  • Ostéoporose
  • Nutrition parentérale totale à domicile
  • Maladies intestinales
  • Ostéoporose
  • Langue : Anglais
  • Discipline : Médecine. Endocrinologie et métabolismes
  • Identifiant : 2021LILUM534
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 18/10/2021

Résumé en langue originale

Introduction : L’insuffisance intestinale chronique (IIC) provoque une malabsorption intestinale qui rend les patients atteints dépendants d’une nutrition parentérale (NP) au long cours. Sur le peu d’études dont on dispose, la prévalence de l’ostéoporose densitométrique (OD) est élevée dans cette population. Le but de ce travail était d’évaluer la prévalence de l’OD chez ces patients, d’étudier les facteurs pouvant l’influencer et son évolution dans le temps. Méthode : Les données de la cohorte de patients prise en charge par notre centre labellisé de NP adulte ont été recueillies rétrospectivement entre septembre 2014 et août 2019. Les valeurs de la première ostéodensitométrie DEXA1 réalisée et celles des deux suivantes DEXA2 et 3, lorsqu’elles étaient disponibles, ont été recueillies. Résultats : Sur les 189 patients pris en charge durant cette période, 91 patients âgés de 59 [48 71]ans (54F/37H), d’IMC 22,4±4,9kg/m², avec une longueur de grêle résiduelle (LGR) de 120 [80 200]cm et recevant 6 [3.5 7.0]poches de NP/semaine depuis 4,4±6,3ans avec un niveau de dépendance à la NP (NDNP) de 54 [11 78]% ont été analysés. La prévalence d’OD était de 60,4% lors de la DEXA1. L’ancienneté de la NP, la LGR, la présence d’une entérostomie terminale, le taux de citrulline plasmatique ou l’acidose métabolique n’étaient pas des facteurs associés à l’OD. L’IMC était moins élevé chez les patients atteints vs. non atteints d’OD (21.2±0.5kg/m² vs. 24.4±1kg/m², p=0,002). A l’inverse le NDNP était plus important chez les patients atteints d’OD (63 [31 84]% vs. 24 [5 60]% ; p=0,001). Seul le NDNP apparaissait comme un facteur de risque indépendant d’OD (OR 1,027, IC95% [1,002-1,033], p=0,03). Il existait une légère amélioration mais significative de la densité minérale osseuse (DMO) de la hanche totale (0,71 [0,6 0,8]g/cm² vs. 0,67 [0,6 0,8]g/cm², p=0,023) entre DEXA1 et 2 réalisées à 2,0 [1,4 2,3]ans d’intervalle, et la quantité de masse grasse corporelle augmentait (27 [23 31]% vs. 31 [27 37]%, p=0,001, n=47). Il existait une amélioration de la DMO du rachis lombaire (0,79 [0,6-0,9]g/cm² vs. 0,84 [0,8 0,9]g/cm² ; p=0,019 ; n=18) entre les DEXA 1 et 3 réalisées à 3,4 [2,7 4,0]ans d’intervalle. Conclusion : Cette étude est la première à montrer que le NDNP est un facteur indépendant associé à l’OD. Ces résultats révèlent la responsabilité de l’IIC dans la survenue de l’OD. Ils rapportent une prévalence élevée de l’OD chez ces patients et prouvent que la NP ne l’aggrave pas.

  • Directeur(s) de thèse : Séguy, David

AUTEUR

  • Bourekba, Laura
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