• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
• Identifiant : 2021LILUM545
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 20/10/2021

Résumé en langue originale

Introduction : La pandémie de COVID 19 a touché depuis 2019 plus de 226 millions de personnes, et a été responsable de plus de 4,5 millions de décès. Identifier des facteurs de risque d’évolution défavorable est devenu un enjeu majeur. Notre étude visait à préciser les caractéristiques à l’admission en réanimation prédictives d’une intubation. Secondairement, nous avons analysé l’évolution chez les patients intubés précocement et tardivement. Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective, monocentrique au sein du pôle de Médecine Intensive et Réanimation du CHRU de Lille entre le 01/08/2020 et le 31/01/2021. Nous avons recueilli les paramètres démographiques, cliniques, biologiques et scanographiques des patients à J0 et à J2 pour les comparer chez les patients intubés durant leur séjour et ceux restés en ventilation spontanée. Ensuite, nous avons consigné pour les patients intubés précocement (< 48h après l’entrée en réanimation) ou tardivement les paramètres ventilatoires et le devenir. Résultats : Le score IGS2, la corticothérapie à forte dose, la surinfection pulmonaire, l’atteinte scanographique importante, la polypnée et l’oxygénoréquérance élevée étaient associés à un sur-risque d’intubation. Les paramètres biologiques n’étaient pas discriminants à J0. Les patients intubés tardivement semblaient plus sévères sur le plan ventilatoire, mais notre étude ne mettait pas en évidence de surmortalité. Discussion et conclusion : La plupart des indicateurs pertinents pour prédire une intubation sont des paramètres cliniques : une évaluation précoce de la mécanique ventilatoire reste donc primordiale pour repérer les patients à risque d’intubation. Retarder l’intubation pourrait jouer un rôle dans l’aggravation respiratoire.