Titre original :

Nutrition entérale chez les patients âgés de plus de 75 ans atteints de cancers solides avancés suivis au CHU de Lille de 2009 à 2016 par l’unité mobile de support nutritionnel : analyse de l'acceptation et de la survie

Mots-clés en français :
  • Gériatrie
  • cancer
  • oncogériatrie
  • dénutrition
  • nutrition entérale

  • Cancéreux
  • Cancer
  • Dénutrition
  • Alimentation parentérale
  • Personnes âgées -- Alimentation
  • Tumeurs
  • Malnutrition
  • Nutrition parentérale
  • Soutien nutritionnel
  • Sujet âgé de 80 ans ou plus
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gériatrie
  • Identifiant : 2021LILUM553
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 20/10/2021

Résumé en langue originale

Introduction : La dénutrition a un impact pronostique majeur en oncogériatrie. Chez ces patients, la nutrition entérale (NE) est indiquée en cas de dénutrition lorsque les ingestas sont incapables de couvrir les besoins. Peu de données existent concernant son acceptation et son efficacité dans la population âgée atteinte de cancer de solide. Méthodes : il s'agit d'une étude observationnelle réalisée à partir d’une cohorte monocentrique. Les patients de plus de 75 ans, atteints de cancer solides, hors contexte chirurgical, vus en évaluation diététique au CHU de Lille, et à qui a été proposée une NE, ont été inclus. La survie des patients l’ayant accepté a été comparée à celle de ceux l’ayant refusé. Résultats : Au total, 199 patients (121 hommes) ont été inclus, évalués entre 2009 et 2016. L'âge moyen était de 78,9 ans. Le taux d'albumine moyen était de 31 g/L, la force de préhension de 21 kg, la perte de poids de 13% en 6 mois. 39 patients étaient OMS 3-4. 76% des patients étaient métastatiques. La survie médiane de la cohorte est de 4,6 mois (IC95 [3,3; 7,6]). Les principaux facteurs pronostiques étaient le stade OMS, l’âge, le cadre d’intervention, le taux d’albumine, la force de préhension. 96 (48,2%) patients ont accepté la NE. La NE a été interrompue précocement en cours d’hospitalisation chez 19 patients des patients l’ayant acceptée. La survie médiane était de 5,5 mois (IC95 [3,4;9,9]) dans le groupe ayant accepté initialement la NE, versus 4,6 mois(IC95 [3,1;10,5]) dans le groupe ayant refusé la NE (p=0,51). Conclusion : L'acceptation de la nutrition entérale est moyenne dans la population âgée atteinte de cancer. Devant la difficulté de mise en évidence d’un effet sur la survie et son caractère invasif, il apparaît intéressant pour cette population fragile et polypathologique d’étudier d’autres critères de jugement tels que la qualité de vie, la dépendance fonctionnelle, la force musculaire mais aussi les attentes des patients afin d’évaluer les potentiels bénéfices attendus d’une alimentation artificielle.

  • Directeur(s) de thèse : Bertrand, Nicolas

AUTEUR

  • Merazka, Darine
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