Titre original :

Prise en charge des perforations oesophagiennes au CHRU de Lille et évaluation des facteurs prédictifs de mortalité à 90 jours : une cohorte de 152 patients

Mots-clés en français :
  • Perforation oesophagienne
  • mortalité
  • facteurs prédictifs
  • Boerhaave

  • Perforation oesophagienne
  • Perforation oesophagienne
  • Mortalité
  • Perforation de l'oesophage
  • Perforation de l'oesophage
  • Mortalité
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Chirurgie digestive et générale
  • Identifiant : 2021LILUM510
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 14/10/2021

Résumé en langue originale

Introduction : La prise en charge des perforations oesophagiennes reste une situation délicate avec des taux de mortalité à 30 et 90 jours évalués à 30% et 38.8% respectivement dans une étude nationale anglaise (Markar, Am J Gastroenterol 2015). Dans une revue récente de la littérature (Deng, Medicine 2021), la mortalité à 30 jours était de 10%. Toutefois, la mortalité a plus long terme n’est que rarement décrite. Objectifs : Le but de cette étude est de préciser l’étiologie et la prise en charge spécifique des perforations oesophagiennes ainsi que d’évaluer les facteurs prédictifs de mortalité à 90 jours après traitement. Méthode : Nous avons analysés les dossiers de 152 patients hospitalisés pour une perforation de l’oesophage entre janvier 2010 et décembre 2020 dans le service de chirurgie digestive et oncologique du Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Lille. L’algorithme de prise en charge favorisait la suture chirurgicale des perforations bénignes indépendamment du délai d’apparition des symptômes. Les facteurs prédictifs de mortalité à 90 jours ont été identifiés en analyse univariée. Résultats : La perforation iatrogénique était la plus fréquente cause de perforation oesophagienne (n=80, 52.6%), suivie par le syndrome de Boerhaave (n=45, 29.6%) et les perforations tumorales (n=11, 7.2%). Le délai moyen avant traitement était de 47.4h. 109 patients (71.7%) ont reçu un traitement chirurgical (85 sutures, 10 oesophagectomies avec reconstruction, 8 oesophagectomies sans reconstruction, 6 drainages), seulement 8 patients (5.2 %) ont bénéficié d’un traitement endoscopique, alors que 35 patients (23%) ont eu un traitement conservateur. Le taux de fistule après chirurgie était de 26.6% (29/109). La mortalité globale à 30 et 90 jours était respectivement de 3.9% et 9.2%. La mortalité globale à 90 jours après syndrome de Boerhaave était de 8.9%. En analyse univariée, les facteurs prédictifs de mortalité semblent être : le score de Charlson (médiane 2.5 vs. 0, p=0.001), le score ASA (médiane 3 vs. 2, p=0.02), la présence d’une démence (21.4% vs. 2.2%, p=0.01), la présence d’un cancer métastatique (14.2% vs. 0.7%, p=0.02), la perforation tumorale (p=0.001) et l’apparition d’un syndrome de défaillance multiviscérale (p=0.027). Conclusion : Cette cohorte de patients traités suivant un algorithme favorisant un traitement chirurgical montre des taux acceptables de mortalité avec toutefois un taux élevé de fistule. Le terrain et le contexte tumorale et non le délai de traitement sont associés au risque de décès.

  • Directeur(s) de thèse : Eveno, Clarisse

AUTEUR

  • Nico, Raphaël
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