• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Gériatrie
• Identifiant : 2021LILUM551
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 20/10/2021

Résumé en langue originale

Contexte : La polymédication chez les personnes âgées est associée à une multitude d’évènements indésirables dont les chutes. La déprescription des médicaments pourvoyeurs de chutes est fréquemment proposée aux patients âgés chuteurs ou à haut risque de chute. Objectif : L’objectif principal de ce travail était d’analyser, au sein de la population âgée accueillie en hospitalisation de jour d’évaluation multidisciplinaire de la chute du CHU de Lille, la disposition à la déprescription des patients et de leurs aidants. Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective et monocentrique. L’auto-questionnaire r-PATD a été utilisé pour évaluer la disposition des patients et des aidants à la déprescription. Il s’agit d’un outil international traduit en français en 2020 : ses questions sont regroupées en 4 domaines (appelés facteurs) et deux questions de nature plus globale. Les objectifs secondaires étaient de rechercher la corrélation entre les réponses au questionnaire et les paramètres socio-cliniques recueillis ainsi que la corrélation entre les réponses aux questions globales et les réponses aux 4 facteurs. Résultats : Durant la période de l’étude, 35 patients et 16 aidants ont répondu au questionnaire. Les patients perçoivent comme modérée la charge liée à la prise médicamenteuse, ils ont confiance dans la pertinence de la prescription et sont peu inquiets par l’éventuel arrêt des traitements. Ils sont prêts à arrêter un ou plusieurs traitements habituels si leur médecin confirme que cela était possible. Pourtant ils se disent tout à fait satisfaits des médicaments actuels. Les réponses des aidants sont globalement concordantes avec celles des patients. Seule une corrélation significative a été retrouvée entre la réponse aux 2 questions globales et la présence d’aide à la prise médicamenteuse. Conclusion : Les patients et leurs aidants désirent être impliqués dans le procès de la déprescription et ils sont réceptifs aux conseils de leur médecin. Une alliance entre médecin généraliste, gériatre et pharmacien est la condition pour mettre en oeuvre efficacement la déprescription.