• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2021LILUM555
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 20/10/2021

Résumé en langue originale

Introduction : La pratique d’une activité physique (AP) joue un rôle essentiel dans la prévention et le traitement des maladies chroniques. Depuis mars 2017, le médecin traitant est habilité à prescrire de l’activité physique adaptée (APA) aux patients présentant une affection de longue durée (ALD). Cette étude cherche à comprendre le sens que ces personnes attribuent à leur expérience au sein d’un programme d’APA. Méthode : Une étude qualitative inspirée de la phénoménologie interprétative avec analyse expérientielle a été réalisée. Le recueil des données a été effectué au cours de 7 entretiens individuels compréhensifs. L’homogénéité de l’échantillon était recherchée. Résultats : Les personnes atteintes de maladies chroniques présentaient un déficit de ressources, aussi bien physiques, psychologiques que sociales, que l’APA permettait de combler. Si tous les participants arboraient la même représentation de l’APA, celle-ci était investie d’un sens différent. Ainsi, les attentes fondées initialement et la place conférée à l’APA dans le domaine du soin étaient divergentes. Le programme d’APA a engendré un changement comportemental en intégrant le sport dans les habitudes de vie. Le maintien de cette dynamique était conditionné par une balance permanente entre des facteurs favorisants et des freins à la poursuite de l’AP. Conclusion : L’analyse de l’expérience des patients a permis de dégager des pistes intéressantes pour améliorer ces programmes d’APA. L’autonomisation au sport, souvent fragile et non pérenne, ne doit pas être l’objectif visé par ces programmes. Il est alors important de pérenniser ces programmes d’APA à long terme, ou bien de proposer un relais dans des structures crédibles à l’issue de ceux-ci. Le développement de réseaux sport-santé semble être une piste pertinente pour répondre à cette problématique.

Résumé traduit

Background : The scientific literature recognises the effectiveness of physical activity in the prevention and treatment of chronic diseases. Since March 2017, the attending physician is entitled to prescribe adapted physical activity (APA) to people with a long-term condition. This study seeks to understand the meaning that these people attribute to their experience within an APA programme. Methods : A qualitative study inspired by interpretative phenomenology with experiential analysis was carried out, with triangulation of coding by 2 researchers. Data collection was carried out through 7 individual comprehensive interviews. Sample homogeneity was sought. Results : People with chronic diseases had a deficit of resources, physical, psychological and social, which APA could fill. Although all participants had the same representation of ABS, it was invested with different meanings. Thus, the initial expectations and the place given to ABS in the field of care were divergent. The APA programme brought about a behavioural change by integrating sport into lifestyle habits. The maintenance of this dynamic was conditioned by a permanent balance between factors that favoured and hindered the continuation of PA. Conclusion : The feedback from the field has enabled us to identify interesting avenues for improving these PA programmes. The aim of these programmes should not be to achieve autonomy in sport, which is often fragile and not sustainable. It is therefore essential to make these APA programmes sustainable in the long term, or to offer credible exits at the end of them. The development of sport and health networks seems to be the most relevant way to respond to this problem.