• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2013LIL2M388
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 10/12/2013

Résumé en langue originale

Contexte : Depuis 2007, suite à l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’Union Européenne, une migration de familles Roms s’est produite en France. La santé des leurs enfants est moins bonne que celle des enfants non Roms avec une mortalité infantile plus élevée. Les conditions dans lesquelles ils vivent dans la métropole lilloise et leur accès aux soins semblent très précaires, nous avons voulu savoir si cela avait un impact sur leur santé. Matériel et Méthodes : L’objectif était de décrire l’état de santé des enfants Roms de 0 à 16 ans, et de rechercher si des facteurs environnementaux ou sociaux pouvaient influer sur leur santé. L’étude était prospective, sur trois centres de soins de la métropole Lilloise. 99 cas ont été inclus de mai 2011 à juin 2013 ; un questionnaire adressé aux parents, a été rempli par des entretiens en tête à tête. Résultats : L’âge médian est de 30 mois. 67% des enfants n’avaient pas de point d’eau sur leur campement. 22.2% des mères étaient francophones. 50.5% des mères avaient reçu une instruction. 22.2% des enfants étaient scolarisés. 30.3% des grossesses n’avaient pas été suivies. La francophonie et l’instruction de la mère étaient associées à plus de suivi de grossesse (respectivement p=0.015 et p= 0.027). 95.9% des enfants ont bénéficié d’un allaitement maternel. 37.9% des enfants n’avaient jamais reçu de vaccin dans leur vie. Les vaccinations étaient à jour dans 41% des cas pour le vaccin DTP,Ca,Hib, 68.1% pour le BCG, 9% pour l’hépatite B, 18.1% pour le ROR. Le suivi en PMI était associé à plus de suivi de croissance (p= 0.029), et plus de vaccination (p=0.001). 28.3% des parents déclaraient une pathologie pour leur enfant, dont 50% étaient respiratoire. 31.3% des enfants avaient déjà été hospitalisés. Un suivi médical était assuré dans 89.9% des cas. 81.8% des enfants n’avaient pas de sécurité sociale. Ils étaient mieux assurés s’ils étaient en France depuis plus longtemps (p=0.083) et s’ils avaient été hospitalisés (p=0.016). Les enfants suivis par un généraliste (8.1%), étaient mieux assurés par la sécurité sociale (p=0.015). Conclusion : L’insalubrité de l’habitat et le manque d’accès à l’eau sont la source de plus de morbidité pour les enfants Roms. Proposer une démarche préventive et éducative pour les femmes en période périnatale et pour les enfants est essentielle pour améliorer leur santé. L’accès à une couverture sociale doit continuer à être soutenue pour faciliter leur accès aux soins.

Résumé traduit

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