• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2021LILUM500
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 14/10/2021

Résumé en langue originale

Objectif : La pandémie de COVID-19 a modifié la vie des Français, avec d’importantes répercussions sur le recours aux soins. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact de cette pandémie sur l’activité de pédiatrie de l’hôpital Saint Vincent de Paul à Lille lors de la première période d’urgences sanitaires en la comparant avec la même période de l’année précédente et de décrire la population pédiatrique suspecte de COVID-19. Méthode : Une étude monocentrique rétrospective était réalisée dans les différents services de pédiatrie de l’hôpital Saint Vincent de Paul à Lille en 2019 (du 16 mars au 10 juillet) et en 2020 (du 16 mars au 10 juillet) incluant tous les séjours non programmés de 0 à 18 ans. Les types de séjours, les diagnostics CIM10 ainsi que les caractéristiques des patients suspects de COVID-19 pris en charge dans les unités de Haute Densité Virale (HDV) étaient analysés. Résultats : Sur les deux périodes, 10291 séjours étaient recueillis. Une baisse des séjours de 58% était observée en 2020 avec une diminution de 85% des consultations sans acte (p<10-3) et de 51% des hospitalisations. La proportion des actes réalisés était plus importante en 2020 (p<10-3). Les diagnostics « psychiatrie et sociale » étaient proportionnellement plus fréquents en 2020 (p=0.04). Les diagnostics d’origine infectieuse diminuaient statistiquement plus que les autres en 2020 (-72 %) (p<10-3). En HDV, 818 séjours étaient enregistrés. Le diagnostic de COVID-19 était posé pour 30 séjours (1% des séjours de 2020, 3% des séjours d’HDV). Les symptômes plus fréquents chez les patients COVID-19 confirmés par rapport au reste de la population d’HDV étaient la fièvre (p<10-3), la toux (p<10-3), les diarrhées (p=0.05), la dyspnée (p<10-3). Conclusion : Une diminution de l’activité en pédiatrie était confirmée notamment pour les consultations sans acte témoignant d’un recours aux urgences pour des patients plus sévères. L’augmentation des diagnostics « psychiatrie et sociale » témoignait du retentissement psychologique non négligeable de cette pandémie. Il serait intéressant d’évaluer les périodes d’urgences sanitaires suivantes pour connaitre l’évolution des conséquences de cette pandémie sur de l’activité en pédiatrie.