Titre original :

Éléments motivant le médecin généraliste à adresser à l’endocrinologue une personne qui présente un diabète de type 2

Mots-clés en français :
  • Diabète type 2
  • orientation
  • diabétologue
  • suivi
  • médecine générale

  • Diabète non-insulinodépendant
  • Endocrinologues
  • Médecins généralistes
  • Diabète de type 2
  • Orientation vers un spécialiste
  • Endocrinologues
  • Médecins généralistes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2021LILUM497
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 13/10/2021

Résumé en langue originale

Le diabète de type 2 est en pleine explosion au niveau mondial et atteint 5 % de la population française. Les médecins généralistes prennent en charge 80 % d’entre eux, seuls. Ils relèvent la difficulté d’accès et de communiquer avec les soins de seconde ligne. L’objectif principal de cette étude était de déterminer les situations qui les amènent à recourir à l’expertise de l’endocrinologue. Étude descriptive réalisée à l’aide d’un auto-questionnaire envoyé par courrier postal à 250 médecins généralistes du Nord et du Pas-de-Calais. Ils recueillaient les données médicales de 3 patients diabétiques de type 2 et indiquaient s’ils étaient suivis ou non par le diabétologue et les raisons de ce suivi. Ils précisaient si à l’issue de la consultation le patient était adressé en indiquant les raisons. Notre étude a inclus 203 patients dont 60 qui étaient suivis (29,6%) par l’endocrinologue. Ces patients avaient un diabète découvert plus jeune, à 51,4 ans (p<0,03), davantage de complications micro et macroangiopathiques. Ils n’avaient pas un profil vasculaire statistiquement différent. Ils avaient un diabète plus déséquilibré avec une HbA1c et un Δ moyen respectivement à 8,2 % et 1,0 (p<0,05). Les traitements injectables étaient statistiquement plus employés (avec p<0,001 pour les AGLP-1, l’insuline basale et l’insuline basale-bolus). Le mauvais contrôle du diabète (70 %), la présence de comorbidités (61,7 %) et de complications (48,3 %) étaient les raisons principales du suivi. Les médecins généralistes ont adressé 41 d’entre eux (20,2%) à l’endocrinologue à la suite de la consultation. Les patients adressés avaient un diabète découvert plus tôt, à 50,5 ans (p<0,02). Ils n’avaient pas plus de complications micro et macroangiopathiques en dehors de la néphropathie diabétique (p=0,02). Ils avaient un diabète plus déséquilibré (p<0,05) et les traitements injectables étaient plus employés (p<0,001 pour les AGLP-1, p=0,03 pour l’insuline basale et p=0,02 pour l’insuline basale-bolus) ainsi que les sulfamides hypoglycémiants (p=0,02). Ils étaient davantage sous trithérapie orale (p<0,01), sous bithérapie orale associée à de l’insuline basale (p=0,004) ou associée à de l’insuline basale-bolus (p<0,01). L’épuisement des conseils diététiques (43,9 %) et des options thérapeutiques (36,6 %), la réévaluation d’une insulinothérapie (39 %), la mauvaise observance (26,8%) ou encore la présence de comorbidités (24,2 %) étaient les raisons principales pour adresser le patient vers l’endocrinologue. Le médecin généraliste adresse son patient au diabétologue à un stade tardif de la maladie, avec un diabète déséquilibré et un schéma thérapeutique complexe. Le diabétologue peut ainsi être défini comme un intensificateur thérapeutique ou un insulinothérapeute. La démographie médicale laisse peu d’espoir à un accès plus facile et plus précoce. L’intégration d’infirmier de pratique avancée ou la téléexpertise dans le parcours de soin pourrait être une solution.

  • Directeur(s) de thèse : Bayen, Marc

AUTEUR

  • Grigorieff, Alicia
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