Titre original :

Oncotezla : étude descriptive sur l’efficacité et la tolérance de l’aprémilast (Otezla®) dans le psoriasis cutané chez les patients avec antécédent oncologique

Mots-clés en français :
  • Psoriasis
  • cancer
  • aprémilast
  • otezla

  • Psoriasis
  • Cancéreux
  • Cancer
  • Inhibiteurs des phosphodiestérases
  • Soins médicaux – Évaluation
  • Psoriasis
  • Tumeurs
  • Cyclic Nucleotide Phosphodiesterases, Type 4
  • Résultat thérapeutique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Dermatologie vénéréologie
  • Identifiant : 2021LILUM495
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 13/10/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Les options de traitements systémiques du psoriasis sont limitées pour les patients avec une néoplasie récente : l’acitrétine et les topiques sont envisageables mais les biothérapies sont déconseillées. Notre étude a pour but d’évaluer l’efficacité et la sécurité de l’aprémilast (APR), un inhibiteur de la phosphodiestérase de type 4, en vraie vie, chez les patients avec un psoriasis et un cancer récent. Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, multicentrique, réalisée dans 5 centres hospitaliers et auprès de 120 dermatologues libéraux des Hauts-de-France. Tout patient majeur traité par APR pour un psoriasis cutané et présentant un cancer actif ou en rémission depuis moins de 5 ans était inclus par un questionnaire anonymisé complété par le dermatologue référent. Résultats : Nous avons inclus 27 patients avec un cancer diagnostiqué en moyenne 2,9 ans avant l’introduction de l’APR. Dans 92% des cas, l’indication d’APR avait été retenue spécifiquement en raison de l’antécédent carcinologique et de la contre-indication relative des autres traitements. A la semaine 16 (+/-8 semaines), 13 patients (57%) avaient obtenu un score PASI50, 6 patients (26%) un PASI75, 4 patients (17%) un PASI90 et 5 patients (45%) présentaient une amélioration significative de leur qualité de vie (≥5 points de différence de DLQI). 17 patients (65%) avaient présenté des effets indésirables non graves (diarrhées pour 11 patients (42,3%), céphalées pour 3 patients (11,5%), troubles du sommeil ou psychiatriques pour 2 patients (7,7%), asthénie pour 2 patients (7,7%) et anorexie pour 2 patients (7,7%). Ces effets indésirables étaient responsables dans 25% des cas d’un arrêt du traitement. Pour 4 patients (18,2%), une récidive ou une progression oncologique durant le traitement était observée. Conclusion : Nous rapportons une série originale évaluant spécifiquement l’APR chez les patients atteints de psoriasis et d’une néoplasie récente, qui est régulièrement utilisé en pratique courante sans recommandations précises à ce sujet. L’efficacité en vraie vie de l’APR semble être comparable à celle des essais cliniques qui avaient exclu ces patients avec cancer, permettant une amélioration de la qualité de vie, avec un bon profil de tolérance. Concernant la sécurité oncologique, l’hétérogénéité de la cohorte ne permet pas de tirer de conclusions et nécessiterait une étude de plus grande ampleur appariée sur le type, le stade et le traitement du cancer sous-jacent.

  • Directeur(s) de thèse : Dezoteux, Frédéric

AUTEUR

  • Podevin, Pauline
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre