Titre original :

Violences sexuelles à l’encontre des usagers hospitalisés en psychiatrie : état des lieux dans le Nord et le Pas-de-Calais

Mots-clés en français :
  • Violences sexuelles
  • usagers de la psychiatrie adulte
  • difficultés des soignants
  • formation des soignants
  • protocole de prise en charge

  • Patients dans les hôpitaux psychiatriques
  • Violences sexuelles
  • Service hospitalier de psychiatrie
  • Infractions sexuelles
  • Enquêtes et questionnaires
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2021LILUM483
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 12/10/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Les violences sexuelles sont un véritable enjeu de santé publique en raison de leurs conséquences graves sur la santé mentale des victimes. Les usagers des services de psychiatrie adulte présentent un surrisque d’être victime de ce type de violences par rapport à la population générale. Il apparait de plus que la survenue de violences sexuelles au cours d'une hospitalisation en psychiatrie n'est pas rare. Pourtant, la fréquence de ces évènements mais aussi les difficultés rencontrées par les soignants lors de la prise en charge de ces victimes sont peu explorées dans la littérature. Méthodes : Nous avons réalisé une étude quantitative descriptive rétrospective bi-départementale et multicentrique. Nous avons diffusé un questionnaire informatisé par courriel à l’ensemble des internes de psychiatrie de Lille ainsi qu’à tous les services de psychiatrie adulte du Nord et du Pas-de-Calais. L’objectif principal était d’évaluer la fréquence des agressions sexuelles et viols, à l’encontre des usagers, survenus au cours d’une hospitalisation au cours des 12 derniers mois. Résultats : 45% des soignants et 44% des internes ayant participé à l’étude rapportaient des faits de violences sexuelles survenues dans leur service. Le taux de violences sexuelles carrière entière s’élevait à 77% et 44% respectivement. Les principales difficultés rencontrées concernaient celles liées à la prise en charge de la victime (52% des soignants et 30% des internes), la prise en charge de l’agresseur présumé (52% des soignants et 41% des internes) et les difficultés administratives (32% des soignants). Enfin, 77% des soignants et 81% des internes déclaraient ne pas avoir bénéficié de formation antérieure à ce type de prise en charge de même que 71% des soignants et 92% des internes ont répondu de ne pas avoir eu accès à un protocole de prise en charge spécifique. Conclusion : L'élaboration d'outils spécifiques est nécessaire pour sensibiliser les professionnels de santé mentale à la thématique des violences sexuelles et améliorer l’accueil et les soins dispensés aux victimes.

  • Directeur(s) de thèse : Belet, Bettina

AUTEUR

  • Ghestem, Louise
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