Titre original :

Premier épisode psychotique en milieu carcéral : une étude descriptive à l’UHSA de Seclin

Mots-clés en français :
  • Premier épisode psychotique
  • psychiatrie en milieu carcéral
  • unités hospitalières spécialement aménagées

  • Psychoses
  • Prisonniers -- Services de santé mentale
  • Prisonniers
  • Troubles psychotiques
  • Service hospitalier de psychiatrie
  • Prisons
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2021LILUM479
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 12/10/2021

Résumé en langue originale

Contexte. Le premier épisode psychotique (PEP) est défini par l’apparition de symptômes psychotiques, pour la première fois dans la vie d’une personne. Le PEP chez les personnes détenues a été très peu investigué, alors que la prévalence des troubles psychiatriques y est très importante. L’objectif de cette étude est d’identifier les caractéristiques sociodémographiques, de décrire le parcours judiciaire, l’histoire de la maladie et la symptomatologie psychiatrique des personnes présentant un PEP au sein de l’Unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de Seclin. Méthode. Nous avons réalisé une étude descriptive auprès des personnes hospitalisées à l’UHSA de Seclin pour un PEP, entre novembre 2020 et avril 2021. Les données suivantes ont été extraites des dossiers médicaux : données sociodémographiques, antécédents, parcours judiciaire, anamnèse et données issues de l’évaluation psychopathologique (résultats à plusieurs échelles, en particulier la Positive and Negative Syndrome Scale (PANSS)). La durée de psychose non traitée (DPNT) a été calculée pour chaque patient (durée entre date estimée du PEP et 1ère prise de traitement antipsychotique). Résultats. Dix hommes ont été inclus, tous hospitalisés sans leur consentement (âge moyen : 33 ans). La quasi-totalité (90%) consommait des substances psychoactives (majoritairement du cannabis). Six patients avaient déjà été incarcérés auparavant (d’1 à 15 fois), uniquement pour des délits. Concernant l’incarcération actuelle : les motifs étaient variés (homicide pour 2 patients, délits pour 8), 7 patients étaient condamnés (durée de la peine : 4 mois à 14 ans ; médiane : 4 mois). Les patients présentaient une symptomatologie positive marquée à la PANSS (moyenne à l’échelle positive : 23,3/49 ; σ = 7,4). La DPNT était variable, de 4 jours à 10 ans (médiane : 59 jours). Six personnes avaient été incarcérées pendant la DPNT. Conclusion. Notre échantillon, particulièrement hétérogène, nous permet de dégager plusieurs profils de patients, en particulier : 1) ceux qui ont été incarcérés pendant la DPNT, confirmant ainsi l’intérêt d’une prise en charge précoce et 2) ceux qui ont présenté leur PEP en milieu carcéral, soulignant le rôle des facteurs de stress en lien avec la détention dans l’apparition de symptômes psychotiques chez des sujets vulnérables.

  • Directeur(s) de thèse : Eck, Marion

AUTEUR

  • Mouchonnet, Margot
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