Titre original :

Impact de la fibrillation atriale sur la stratégie thérapeutique antithrombotique et le pronostic des patients coronariens

Mots-clés en français :
  • Coronaropathie
  • fibrillation atriale
  • stratégie antithrombotique
  • antiagrégation
  • anticoagulation

  • Coronaropathies
  • Fibrillation auriculaire
  • Traitement anticoagulant
  • Antiagrégants plaquettaires
  • Maladie des artères coronaires
  • Fibrillation auriculaire
  • Anticoagulants
  • Antiagrégants plaquettaires
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Cardiologie et maladies vasculaires
  • Identifiant : 2021LILUM467
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 11/10/2021

Résumé en langue originale

Introduction : La coronaropathie est caractérisée par la formation de plaques d’athérosclérose au niveau des artères épicardiques. Les patients qui en sont atteints bénéficient de traitements antiagrégants plaquettaires avec des stratégies antithrombotiques variables selon le type d’atteinte et les risques ischémique et hémorragique. La fibrillation atriale est, elle, la principale arythmie cardiaque, associée aux maladies cardiovasculaires. Les patients qui en sont atteints bénéficient d’un traitement anticoagulant pour diminuer le risque embolique, si celui-ci est significatif. 10% des patients coronaropathes présentent aussi une arythmie. En raison des risques thrombotique et hémorragique, se pose la question chez ces patients de la meilleure stratégie antithrombotique. Des données de vie réelle sur les stratégies antithrombotiques choisies chez ces patients manquent dans la littérature. Méthode : Nous avons mené un travail de cohorte observationnelle prospective au CHU de Lille chez les patients coronaropathes et ayant une indication d’anticoagulation sur FA. Un suivi à 6 mois était réalisé. Les traitements et stratégies antithrombotiques étaient colligées à l’admission et lors du suivi. Les complications ischémiques, hémorragiques et les décès étaient relevés dans la population. Résultats : 48 patients ayant présenté un évènement coronaire aigu et 57 patients coronariens chroniques ont été inclus de novembre 2019 à février 2021. On notait à 6 mois des infarctus la persistance d’une trithérapie antithrombotique chez 25% des patients. Parmi les patients chroniques, à plus d’un an d’un événement coronarien, 68,5% bénéficiaient d’une double thérapie ou d’une triple thérapie antithrombotique. Le critère composite ischémique survenait à 10 reprises chez les patients aigus (20,8%) et à 2 reprises chez les patients chroniques (3,5%). Une hémorragie survenait à 10 reprises chez les patients aigus (20,8%) et à 6 reprises chez les chroniques (10,5%). Les scores prédictifs des risques thrombotique et hémorragique ne variaient pas en fonction de la survenue ou non d’un épisode ischémique ou hémorragique, de même que les stratégies antithrombotiques choisies étaient indépendantes de ces scores prédictifs. Conclusion : La stratégie antithrombotique des coronariens ayant une indication d’anticoagulation reste aujourd’hui insuffisamment adaptée aux profils thrombotique et hémorragique de chaque malade, et les expose à des sur-risques ischémiques et hémorragiques, autant en post-infarctus qu’à distance des évènements coronariens. Cette population reste dans son ensemble plus à risque d’événements ischémiques et hémorragiques, même à distance des évènements coronaires. Ces malades requièrent à moyen et long terme une surveillance clinique spécifique et rapprochée dont ils font insuffisamment l’objet à ce jour. Par ailleurs, des données robustes complémentaires sont nécessaires sur la meilleure stratégie antithrombotique à distance d’un infarctus.

  • Directeur(s) de thèse : Lemesle, Gilles

AUTEUR

  • Janah, Dany
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