Titre original :

Prophylaxie antifongique en rechute de leucémie aiguë lymphoblastique, l’expérience française

Mots-clés en français :
  • Prophylaxie antifongique
  • rechute LAL
  • enfants
  • amphotericine B liposomale

  • Leucémie aigüe lymphoblastique
  • Antifongiques
  • Amphotéricine B
  • Leucémie-lymphome lymphoblastique à précurseurs B et T
  • Infections fongiques invasives
  • Amphotéricine B
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pédiatrie
  • Identifiant : 2021LILUM474
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 11/10/2021

Résumé en langue originale

Contexte : La leucémie aigüe lymphoblastique est le cancer de l’enfant le plus fréquent. 15-20% de ces enfants rechutent et sont alors traités dans le protocole IntReALL. Le traitement consiste en des séquences de chimiothérapies intensives, entrecoupées de périodes d’aplasie très profonde et prolongée. Le traitement sera intensifié par une greffe de cellules souches hématopoïétiques dans la moitié des cas. L’immunodépression induite expose à des complications infectieuses, notamment fongiques. En France, une prophylaxie antifongique était recommandée par le comité leucémies de la SFCE en septembre 2016. Selon le modèle « britannique », la prophylaxie utilisée était majoritairement une injection d’AMPHOTERICINE B LIPOSOMALE 1 mg/kg, 3 fois par semaine. S’agissant d’une recommandation, chaque centre investigateur était libre d’instaurer ou non cette prophylaxie. A ce jour, aucune étude n’a recherché l’efficacité de la prophylaxie sur l’incidence des IFI chez les enfants suivis pour une rechute de LAL. Méthode : Nous avons effectué une revue rétrospective des données concernant les patients traités dans l’IntReALL dans les 29 centres français. Nous avons recueilli les informations concernant l’utilisation d’une prophylaxie antifongique, la survenue d’une IFI et l’évolution de cette dernière. L’incidence cumulée du risque d’infection a été comparée entre les groupes de prophylaxie par le modèle de Fine & Gray. Résultats : Sur les 29 centres, 11 n’utilisent pas de prophylaxie antifongique médicamenteuse (80 patients), 14 utilisent l’AMPHOTERICINE B LIPOSOMALE (99 patients), 2 utilisent le FLUCONAZOLE (5 patients), 1 la CASPOFUNGINE (3 patients), 1 le POSACONAZOLE (4 patients). Sur 191 patients, on décrit 19 IFI : 6 diagnostics à la semaine 4, et 9 diagnostics aux semaines 13 et 14, périodes d’aplasie profonde. 3 enfants ont été traités pour une IFI survenant dès le diagnostic de rechute. 1 patient du groupe HR a fait une IFI. L’incidence cumulée des IFI du groupe recevant une prophylaxie était de 7,23%, contre 13,87% pour le groupe sans. Cette différence n’était pas statistiquement significative. Conclusion : la prophylaxie antifongique semble avoir un effet protecteur contre la survenue des IFI. Toutefois des études avec un plus grand effectif seront nécessaires pour confirmer cette tendance.

Résumé traduit

Background : Acute lymphoblastic leukemia is the most common childhood cancer. 15-20% of patients relapse and are treated in the IntReALL protocol. The treatment consists of intensive chemotherapy sequences, with prolonged and deep periods. Half of patients also receive HSCT. Induced immunosuppression exposes patients to infectious complications, including fungal infections. In France, antifungal prophylaxis was recommended by the SFCE Leukemia Committee in September 2016. According to the «British» model, the prophylaxis used is an injection of AMPHOTERICIN B LIPOSOMALE at 1 mg/kg, 3 times a week. Being a recommendation, each investigation centre was free to introduce or not to introduce this prophylaxis. To this day, no studies have investigated the effectiveness of prophylaxis on the incidence of IFIs in children followed for relapse of ALL. Materials and methods : We did a retrospective review of the data on patients treated in IntReALL in all 29 French centres. We collected information on the use of antifungal prophylaxis, the occurrence and the evolution of IFIs. The cumulative incidence of infection was compared across prophylaxis groups using the Fine & Gray model. Results : Of the 29 centres, 11 do not use antifungal drug prophylaxis, 14 use AMPHOTERICIN B LIPOSOMALE, 2 use FLUCONAZOLE, 1 use CASPOFUNGINE, 1 use POSACONAZOLE, representing 80, 99, 5, 3 and 4 children respectively. Among the 191 patients, 19 IFIs were described, with 6 diagnosed on week 4 and 9 diagnosed on weeks 13 and 14, corresponding to periods of deep aplasia. 3 children were treated for IFI occurring at diagnosis of relapse. 1 patient in the HR group had IFI. The cumulative incidence of IFIs in the prophylaxis group was 7.23%, compared to 13.87% in the group without prophylaxis. This difference was not statistically significant. Conclusions : Antifungal prophylaxis appears to have a protective effect against the occurrence of IFIs. However, we need more studies to confirm this trend.

  • Directeur(s) de thèse : Abou Chahla, Wadih

AUTEUR

  • Le Texier, Sélenga
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