Titre original :

Impact de la poursuite de l’immunothérapie sur la morbi-mortalité de patients atteints de mélanome métastatique en progression

Mots-clés en français :
  • Immunothérapie
  • mélanome
  • mélanome métastatique
  • soins palliatifs
  • fin de vie
  • MelBase

  • Mélanome
  • Survie (médecine)
  • Mélanome
  • Immunothérapie
  • Évaluation de résultat (soins)
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Dermatologie vénéréologie
  • Identifiant : 2021LILUM469
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 11/10/2021

Résumé en langue originale

Introduction : La survie des malades atteints d'un mélanome métastatique s'est considérablement allongée à l’ère de l’immunothérapie. Toutefois une partie des patients ne répond pas à cette thérapeutique. L'absence d'alternative curative conduit dans certains cas à proposer une poursuite de l'immunothérapie malgré la progression sous ce traitement. Cette pratique est fondée sur l’hypothèse que continuer l’administration des cures permettrait un ralentissement de la propagation de la maladie. Cependant la poursuite de l’immunothérapie n'est pas sans conséquence en raison du risque d’effets indésirables et de la répercussion sur la démarche palliative en fin de vie. Le but de cette étude est d'évaluer la morbi-mortalité à continuer l’immunothérapie malgré la progression chez des patients atteints de mélanome métastatique. Matériels et méthodes : Cette étude est rétrospective, multicentrique et cas-témoins. Les résultats sont issus de la base de données MELBASE, incluant plusieurs centres hospitaliers français. Les patients sélectionnés sont ceux atteints d’un mélanome métastatique progressant sous dernière ligne d’immunothérapie. Deux groupes sont comparés, ceux poursuivant cette thérapeutique (cas) et ceux l’arrêtant (témoins). L’objectif principal de cette thèse est de comparer la survie globale entre les deux groupes. Les objectifs secondaires sont d’étudier le taux de toxicité sévère sous immunothérapie, le nombre de jours d’hospitalisation et la collaboration avec les équipes spécialisées de soins palliatifs. Résultats : La survie globale à partir de la progression est en médiane de 4,2 mois pour les cas (2,6-6,27) et de 1,3 mois (0,95-1,74) pour les témoins. Dans le groupe poursuite 15 patients (20,8%) ont eu une toxicité de grade supérieur ou égal à 3 et dans le groupe arrêt 8 patients (16,6%). Le nombre de jours d’hospitalisation après la progression est en médiane de 19 jours (12-28) pour les cas et de 14 jours en médiane (10-23) pour les témoins. 64,6 % des témoins contre 43,1 % des cas ont bénéficié d’une prise en charge par une équipe de soins palliatifs. Conclusion : La survie globale semble augmenter dans le groupe poursuite après prise en compte des facteurs pronostiques sans entraîner de sur-risque. Cette stratégie de traitement pourrait avoir un impact bénéfique sur la cinétique d’évolution de la maladie. La prise en charge conjointe avec les soins palliatifs lors de la poursuite du traitement actif n’est pas exclue et est réalisée pour prés de la moitié des patients.

  • Directeur(s) de thèse : Prod'homme-Pruvot, Chloé

AUTEUR

  • Macaire, Camille
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