• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Gériatrie
• Identifiant : 2021LILUM459
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 08/10/2021

Résumé en langue originale

Contexte : L’un des enjeux du « bien Vieillir » est la préservation de la mobilité des personnes âgées, essentielle au maintien de leur indépendance, de leur autonomie et de leur qualité de vie. Au fil du temps, le questionnaire LSA a émergé comme l'instrument le plus utilisé au niveau international pour mesurer la mobilité des personnes âgées. Au CHU de Lille, l’évaluation multidisciplinaire de la chute a comme objectif premier de prévenir le déclin physique tout en maintenant la mobilité de l'individu. Méthode : Dans une enquête rétrospective menée au CHU de Lille, nous avons inclus 1051 patients qui ont consulté en hôpital de jour pour une évaluation multidisciplinaire de la chute et pour lesquels le score LSA initial avait été établi. L’objectif principal était de déterminer le score LSA dans cette population et de la répartir selon une décomposition en trois sous-groupes : les personnes « confinées » (LSA <24), les personnes « restreintes » (LSA entre 24 et 60) et les personnes « sans restriction » (LSA >60). Les objectifs secondaires étaient de déterminer les facteurs associés au score LSA et la proportion de patients ayant à 6 mois une réduction du nombre de chutes et, simultanément une évolution favorable de leur mobilité (stabilité ou augmentation de la LSA). Résultats : À l’inclusion, le score LSA médian était de 39.5 avec une répartition telle que 25.8% des sujets sont confinés au domicile et 48.6% restreints dans leurs déplacements. L’étude retrouve une association entre restriction de mobilité et de nombreuses caractéristiques sociodémographiques et médicales. Elle permet de constater une tendance à une augmentation globale de l’espace de vie à 6 mois de l’intervention à travers une augmentation des scores LS-M et LSA ; 57.2% des patients ayant un score LSA qui reste stable ou qui augmente. L’intervention permet de diminuer significativement le nombre de chutes et de patients chuteurs ainsi que leur appréhension de tomber. Son efficacité est mise en évidence à travers l’émergence d’un sous-groupe de patients présentant à la fois une réduction du nombre de chutes et une augmentation ou une stabilité de leur LSA. Conclusion : L’intervention conduit non seulement à une diminution du risque de nouvelle chute chez la majorité des patients mais aussi, chez nombre d’entre eux à une amélioration de leur mobilité mesurée grâce au questionnaire LSA, préservant ainsi leur qualité de vie et diminuant leur risque de perte fonctionnelle.