• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Rhumatologie
• Identifiant : 2021LILUM461
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 08/10/2021

Résumé en langue originale

Introduction : la chirurgie bariatrique est fréquente en France (~1 % de la population). Il existe indéniablement un retentissement osseux délétère et un risque de sarcopénie plus particulièrement avec le Roux-en-Y bypass gastrique (RYGB). Pour autant, le dépistage de l’ostéoporose et de la sarcopénie dans cette population n’est pas réalisé en pratique. Il reste à déterminer dans une population ciblée 1) la prévalence de l’ostéoporose et de la sarcopénie et 2) si les outils utilisés habituellement sont adaptés. Patients et méthodes : réalisation d’une étude observationnelle et monocentrique évaluant la prévalence de l’ostéoporose densitométrique, des fractures de fragilité et de la sarcopénie chez des femmes ménopausées et des hommes de 50 ans ou plus en cas de chirurgie bariatrique. Résultats : cohorte de 101 patients (83 femmes, âge moyen de 58,5 ± 5,8 ans) comportant 40 patients en attente d’une première intervention (groupe 1) et 61 patients déjà opérés au moins 1 fois (groupe 2, ~50 % de RYGB). Après mesure de la densité minérale osseuse (DMO) par DXA, la prévalence de l’ostéoporose était de 5 % [1,7 %; 11,5 %] et de l’ostéopénie de 44 % [34 %; 53 %]. En analyse multivariée, Seuls la masse maigre appendiculaire (ALM) (p=0,02), le sexe féminin (p=0,01) et les antécédents de chirurgie bariatrique (p=0,02) étaient significativement associés à la DMO à la hanche totale. Des antécédents de fractures de fragilité ont été signalés par 25 patients (1/4 de notre population) avec un total de 30 fractures. Les principaux sites fracturaires étaient l’épaule (n=6, 20 %), la cheville (n=6, 20 %) et la jambe (n=5, 17%). Parmi les 98 patients ayant bénéficié d’une mesure de la composition corporelle par DXA, 22 d’entre eux avaient une ALM/taille² diminuée (valeurs limites < 7 kg/m² chez les hommes et < 6 kg/m² chez les femmes) avec une prévalence supérieure dans le groupe 2 (4,9 % versus 35 %, p<0,001). En combinant la force de préhension à l’ALM/taille² diminuée, la prévalence de la sarcopénie dans un groupe de 74 patients était de 5,4 % (n=5). Conclusions : la prévalence de l’ostéoporose est basse mais le seuil du T-score n’est probablement pas adapté dans cette population. La prévalence des factures de fragilité est élevée et correspond aux fractures associées à l’obésité. La prévalence de la sarcopénie est basse mais les seuils utilisés sont débattus et probablement pas adaptés dans cette population.