• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2021LILUM498
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 13/10/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Le chemsex consiste en la prise de substances psychoactives (cathinones, GHB/GBL, méthamphétamine, kétamine) avant ou pendant un rapport sexuel. La pratique se développe en particulier dans le milieu homosexuel masculin et alerte par les dommages psychiques et somatiques induits. L’objectif de cette revue est d’établir une cartographie des moyens de réduction des risques et des dommages (RDRD) issus de la littérature afin de pouvoir identifier des axes de recherche futurs. Matériels et méthodes : La méthodologie employée est une scoping-review menée selon les critères PRISMA-ScR. La recherche des articles dans les bases de données Cochrane Library, Pubmed, Psycinfo et Harm reduction journal a été réalisée en utilisant les mots clefs suivants : ((men who have sex with men OR MSM OR homosexual* OR gay OR bisexual) AND (chemsex OR party and play OR PnP OR slamsex OR slamming OR « sexualised drug use » OR ketamine OR methamphetamine OR cathinone OR mephedrone OR stimulants OR IPDE5 OR cocaine OR MDMA)) AND (harm reduction OR harm minimization OR risk reduction). Résultats : La dernière recherche menée le 28 avril 2021 a permis d’obtenir 517 résultats. Après sélection des articles selon des critères d’inclusion et d’exclusion post-hoc, 45 articles ont été sélectionnés (16 essais contrôlés randomisés, 12 essais non contrôlés, 7 études de cas, 7 études qualitatives descriptives et 3 revues de la littérature). Les approches de RDRD identifiées sont des interventions psychosociales menées par les pairs ou des professionnels, des traitements pharmacologiques, des interventions associatives et des pratiques d’usagers. Discussion : Nous n’avons pas trouvé d’autres revues de la littérature portant sur ce sujet. Certains axes restent à explorer, dont la RDRD en santé mentale qui fait partie des complications les plus fréquentes. Il serait pertinent d’évaluer les troubles psychiques préalables aux pratiques. L’approche globale de RDRD nécessite un travail collégial entre les différents acteurs concernés. Conclusion : La numérisation globale de la société participe à l’expansion du chemsex qui ne se limite plus à la population homosexuelle masculine. L’efficacité de la RDRD passe également par une lutte contre la stigmatisation des minorités sexuelles, des troubles psychiatriques et des usager.e.s de drogues.