Titre original :

Prescription de benzodiazépines au Centre d’Accueil et de Crise du CHRU de Lille : facteurs influençant l’arrêt à trois mois

Mots-clés en français :
  • Benzodiazépines
  • facteur favorisant
  • facteur limitant

  • Benzodiazépines
  • Hôpitaux psychiatriques
  • Benzodiazépines
  • Service hospitalier de psychiatrie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2021LILUM443
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 07/10/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Les benzodiazépines font partie des médicaments psychotropes les plus prescrits dans le monde, et bénéficient de recommandations de bon usage largement diffusées. Les études épidémiologiques retrouvent une part non négligeable d'usage dépassant le cadre recommandé (14 à 15% des nouveaux utilisateurs en France entre 2012 et 2015), avec de nombreux effets indésirables bien documentés. Les benzodiazépines sont un enjeu de santé publique, dès le premier contact d’un patient avec la molécule. Dans cette étude nous nous sommes intéressés à l’introduction de ces traitements dans un contexte d’hospitalisation en service de psychiatrie et avons recherché les facteurs favorisant leur arrêt à 12 semaines. Méthode : Nous avons réalisé une étude de cohorte prospective monocentrique, incluant pendant 6 mois des patients hospitalisés au Centre d’Accueil et de Crise de l'hôpital Fontan ayant bénéficié d’une introduction de benzodiazépines, reconduites dans le traitement de sortie. Après 12 semaines nous avons contacté les différents intervenants médicaux afin de faire le point sur l’ordonnance et l’accès aux soins psychiatriques. Résultats : 76 patients ont été inclus dans l’étude (53.9% de femmes et 46.1% d’hommes) pour une moyenne d’âge de 28.1 ans. Nous avons pu récupérer les données nécessaires après 12 semaines pour 56 patients. 35.7% avaient arrêté leur traitement par benzodiazépines à 12 semaines. Parmi les facteurs potentiels d’influence étudiés, l’âge, le genre, le motif d’hospitalisation, la présence d’un conseil de décroissance sur l’ordonnance n’ont pas été associés à un impact significatif sur l’arrêt des prescriptions de benzodiazépines à 12 semaines. Seule la dose prescrite à la sortie d’hospitalisation semble avoir un impact significatif sur l’arrêt des prescriptions à 12 semaines : dose moyenne de 3.1 mg de lorazépam/jour (sd = 2.2 ; p = 0.03) dans le groupe arrêt des benzodiazépines à 12 semaines contre une dose moyenne de 4.8 mg lorazepam/jour (sd = 2.8, p = 0.03) dans le groupe poursuite des benzodiazépines. Conclusion : Dans notre population hospitalisée en service de psychiatrie, la proportion de patients poursuivant ces traitements à 12 semaines est très importante. L’évaluation de la dose minimale nécessaire et efficace à la phase d'introduction du traitement peut avoir un impact sur la durée globale de traitement.

  • Directeur(s) de thèse : Granon, Benoît

AUTEUR

  • Vaquette, Marion
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