• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2021LILUM437
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 07/10/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Au cours d’une vie on considère qu’environ 30% des individus seront confrontés à au moins un événement traumatique. Cela entraîne un risque de développer des troubles psychotraumatiques, qui peuvent entraîner des conséquences sévères pour les patients. La prise en charge précoce des patients ayant été exposés à un événement traumatique constitue un enjeu important de santé publique. L’objectif principal de ce travail était de sensibiliser les équipes des urgences à la prise en charge précoce des patients exposés à un événement traumatique puis d’évaluer la valeur ajoutée pédagogique de cette approche. L’objectif secondaire était d’apprécier l’évolution de l’orientation de cette population de patients vers l’équipe de psychiatrie des urgences. Méthode : Plusieurs actions ont été mises en place afin de sensibiliser les équipes des urgences à la prise en charge du psychotraumatisme, notamment des sessions de formations destinées à l’ensemble des équipes des urgences. L’évaluation des sessions de sensibilisation qui ont été dispensées aux équipes des urgences au cours de ce travail s’est faite par deux méthodes: - Un Questionnaire a été rempli par toute personne ayant assisté aux sessions, au début et à la fin de la session afin d’évaluer l’objectif principal de ce travail. - Une analyse des demandes d’avis psychiatrique aux urgences a été faite avant et au décours des sessions de sensibilisation afin d’évaluer l’objectif secondaire de ce travail. Résultats : Concernant les équipes des urgences ayant assisté aux sessions de sensibilisation, il existe une augmentation du sentiment d’aptitude à repérer un événement traumatique, à repérer les signes de gravité d’un psychotraumatisme, à rechercher des idées suicidaires et à orienter les personnes vers l’équipe de psychiatrie des urgences. Il était également noté une augmentation significative des demandes d’avis psychiatrique aux urgences pour les personnes exposés à un événement traumatique suite aux sessions. Conclusion : Ce travail de sensibilisation a permis de mettre l’accent sur la nécessité d’une collaboration pluridisciplinaire étroite entre l’équipe de psychiatrie et les équipes des urgences. Une évaluation systématique de cette population par l’équipe de psychiatrie des urgences via un protocole standardisé et l’utilisation d’un questionnaire adapté pourrait être une des perspectives d’amélioration du dépistage de cette population à risque de développer des troubles psychiatriques.