Titre original :

Echographie clinique en médecine d’urgence dans le Nord-Pas-de-Calais : état des lieux, quelles perspectives ?

Mots-clés en français :
  • Échographie, FAST, urgences, Échographie -- France -- Nord-Pas-de-Calais (France), Médecine d'urgence -- France -- Nord-Pas-de-Calais (France), Médecine d'urgence

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2013LIL2M378
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 02/12/2013

Résumé en langue originale

Contexte : L’échographie clinique est une discipline en plein essor, force en est de constater l’engouement des urgentistes pour cette pratique. En effet, ils y trouvent le moyen de consolider, dans leur pratique clinique quotidienne, des hypothèses diagnostiques et d’améliorer leur pertinence diagnostique. L’échographie devient aussi un moyen de monitorage guidant la thérapeutique. Le but de ce travail est de faire l’état des lieux en terme d’équipement des services d’urgences du Nord- Pas-de-Calais et d’évaluer la formation et les besoins des médecins exerçant dans ces services. Méthode : Une enquête a été menée auprès des urgentistes exerçant dans les services d’urgences et les SMUR du Nord-Pas-de-Calais, celle-ci visait le recueil de données tant sur l’équipement des services que sur les compétences en échographie des médecins urgentistes et leur ressenti quant à cette nouvelle pratique. En parallèle nous avons réalisé l’évaluation d’une formation de 2 jours à la FAST Échographie et d’initiation à l’échographie clinique proposée ces deux dernières années aux médecins inscrits en 2e année de DESC de médecine d’Urgence dans l’inter-région Nord (Lille, Amiens, Rouen, Caen). Résultats : Sur les 275 médecins urgentistes du Nord-Pas-de-Calais à qui le questionnaire a été soumis par le biais de leur messagerie électronique, nous avons totalisé 107 réponses. 73% déclaraient avoir suivi une formation à l’échographie mais 25% des médecins n’étaient pas formés à l’échographie, toute formation confondue, alors qu’il travaillait dans un centre équipé. Par contre, 2 médecins sur 3 qui avaient suivi une formation ne pouvait pas pratiquer l’échographie faute d’équipement. La médiane des médecins formés sur l’ensemble des centres répondeurs est de 3 par centre, 4 dans les SAU équipés, 8 dans les SMUR équipés. Trois urgentistes sur 4 ont bénéficié d’une formation « rapide » de 2 jours, 66% avaient alors eu recours à des organismes de formation privée. Finalement 2 médecins sur 3 parmi ceux ayant été formés déclaraient pratiquer régulièrement l’échographie mais 4 médecins non formés déclaraient aussi pratiquer régulièrement l’échographie clinique. Après analyse des résultats des évaluations pré et post formation des médecins en deuxième année de DESC, on retrouvait une tendance à l’amélioration des résultats post formation que ce soit pour les cibles de l’E-FAST ou pour la détection d’un anévrisme de l’aorte abdominale. Conclusion : L’échographie clinique en médecine d’urgence est une pratique qui tend à se généraliser confrontant les médecins à deux problématiques : l’équipement et la formation. Nous constatons que le niveau global d’équipement dans le Nord-Pas de Calais est supérieur au niveau d’équipement national. Les formations les plus plébiscitées sont les formations « rapides ». Elles constituent une porte d’entrée vers une formation universitaire mais peuvent, sous certaines conditions de suivi, être à elles seules suffisantes pour la pratique sécurisée de l’échographie clinique. Les axes d’amélioration pour tendre vers une homogénéisation des pratiques sont multiples et passent par le prochain DES de Médecine d’Urgence mais aussi par le développement d’actions communes locales et coordonnées par les différentes instances impliquées dans la formation, ainsi que par la possibilité de développer des formations sur simulateur qui reste une voie à développer.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Rouyer, Frédéric

AUTEUR

  • Denoeux, Pierre-Olivier
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