• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Radiodiagnostic et imagerie médical
• Identifiant : 2021LILUM391
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 29/09/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Le liposarcome myxoïde est une pathologie rare avec un potentiel métastatique multifocal au diagnostic. Ces lésions sont souvent asymptomatiques et occultes en imagerie oncologique classique avec un impact sur la prise en charge thérapeutique et le pronostic. Dans ce contexte, nous avons évalué l’apport de l’IRM corps entier au bilan initial du LSM et l’incidence sur la prise en charge thérapeutique. Méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective réalisée entre janvier 2015 et décembre 2020 au Centre Oscar Lambret. Elle a inclus vingt-deux patients avec un diagnostic de LSM et une IRM corps entier au diagnostic. Le nombre de patients métastatiques, leur localisation et leur visibilité sur les autres modalités d’imageries ont été évalués. Les critères prédictifs d’une maladie métastatique, et particulièrement les caractéristiques morphologiques de la lésion primitive, de même que l’impact sur la prise en charge étaient recherchés. Résultats : Seize patients (72,7%) n’étaient pas métastatiques dont quinze ayant pu bénéficier d’un traitement local. Six patients (27,3%) étaient métastatiques d’emblée, avec de multiples localisations et ont bénéficié d’une chimiothérapie. Les localisations principales étaient osseuses et pulmonaires. Cinq patients avaient des lésions osseuses et deux patients avaient des lésions des parties molles qui étaient occultes sur le scanner mais visibles en IRM CE. Seule la présence d’un contingent à cellules rondes (p<0,009) a été retrouvé comme critère pronostique prédictif d’une évolution métastatique. Conclusion : L’IRM corps entier est l’examen de choix pour la détection des métastases de LSM. Cette modalité permet une meilleure stadification au diagnostic par rapport aux bilans classiques d’imagerie utilisés en oncologie. Le jeune âge des patients, l’absence de facteurs pronostiques fiables au diagnostic initial, le caractère souvent asymptomatique des lésions et les bénéfices d’une prise en charge thérapeutique précoce et ciblée, incitent à proposer une IRM CE au bilan initial.