Titre original :

Épidémiologie et évaluation des pratiques de prise en charge des pyélonéphrites aiguës du greffon rénal au CHRU de Lille

Mots-clés en français :
  • Transplantation rénale
  • pyélonéphrite du greffon
  • survie greffon
  • résistance bactérienne
  • antibiothérapie

  • Rein -- Transplantation
  • Pyélonéphrite
  • Résistance aux antibiotiques
  • Antibiothérapie
  • Transplantation rénale
  • Pyélonéphrite
  • Prise en charge de la maladie
  • Résistance bactérienne aux médicaments
  • Antibactériens
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Néphrologie
  • Identifiant : 2021LILUM384
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 29/09/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Nous avions démontré dans une précédente étude l’impact délétère de la pyélonéphrite aiguë du greffon rénal (PNAG) sur la survie du greffon. L’objectif de ce travail est de décrire l’épidémiologie des PNAG et d’évaluer l’impact de l’écologie bactérienne sur la survie du greffon, ainsi que l’évolution de l’écologie bactérienne au cours du temps et la gestion en pratique de l’antibiothérapie en regard au sein de notre service. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique au CHRU de Lille, concernant tous les patients transplantés entre 2007 et 2017. Nous avons analysé les données relatives aux transplantés ayant présenté au moins un épisode de PNAG. Résultats : Chez 1480 receveurs et pendant un suivi médian de 5.04 ans, 297 épisodes de PNAG sont survenus chez 158 patients. E.coli est le germe le plus fréquent. Le statut «multidrug-resistant» (MDR) est retrouvé dans environ la moitié des épisodes. La présence d’anomalies urologiques pré-greffe est retrouvé chez près de la moitié des receveurs ayant présenté une PNAG et un antécédent d’infection urinaire pré-greffe chez environ un tiers. Les épisodes à statut «MDR» ou résistant aux C3G surviennent plus précocement, sont plus souvent liées aux soins, surviennent chez des receveurs plus âgés et plus fréquemment de sexe masculin. La survie greffon censurée pour le décès est moins bonne en cas de PNAG causées par des bactéries avec statut «MDR» (HR=2.11; IC 95% 1.19–3.73, p = 0.01). En début de greffe, on retrouve plus de bactéries de spectre nosocomial et de bactéries à statut «MDR» ou résistantes aux antibiotiques usuels (C3G, Bactrim, Fluoroquinolones). On remarque qu’en regard, l’antibiothérapie probabiliste est plus fréquemment non active sur la bactérie responsable durant ce délai précoce en post-transplantation. Conclusion : Les épisodes de PNAG à statut «MDR» surviennent plus précocement, sont plus souvent liées aux soins, surviennent chez des receveurs plus âgés et plus fréquemment de sexe masculin et ont un impact plus délétère sur la survie du greffon rénal, nécessitant une adaptation de l’antibiothérapie probabiliste dans ces cas de figure. De nombreux axes de recherche sont ouverts pour améliorer prise en charge et prévention des PNAG.

  • Directeur(s) de thèse : Maanaoui, Mehdi

AUTEUR

  • Baes, Dulciane
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