Titre original :

Contribution de la biologie de l'évolution à la compréhension des troubles psychiatriques et neurodéveloppementaux

Mots-clés en français :
  • Psychiatrie évolutionniste
  • neurodéveloppement
  • adaptation
  • vulnérabilité

  • Maladies mentales
  • Psychopathologie
  • Développement neurologique
  • Évolution (biologie)
  • Fragilité (médecine)
  • Troubles mentaux
  • Personnes atteintes de troubles mentaux
  • Évolution biologique
  • Prédisposition aux maladies
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2021LILUM383
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 29/09/2021

Résumé en langue originale

Quelle est la cause d’une maladie ? Nous sommes habitués à répondre à cette question en termes de causes proximales. Le diabète est lié à l’insulinorésistance, le cancer à des mutations somatiques, la prééclampsie à un défaut d’invasion trophoblastique. Si de telles réponses ont toute leur pertinence, elles n’épuisent pas le champ des explications possibles. La théorie de l’évolution fournit une grille de lecture complémentaire utile à l’appréhension des maladies. Ainsi, l’inadéquation évolutive peut expliquer l’épidémiologie du diabète. Les cellules cancéreuses sont soumises au processus de sélection naturelle. La prééclampsie reflète des divergences d’intérêts évolutifs entre gènes foetaux d’origines maternelle et paternelle. Je propose de montrer qu’une approche évolutionniste est toute aussi pertinente dans l’explication de la vulnérabilité humaine aux troubles psychiatriques. Certains symptômes, tels que l’anxiété, remplissent ainsi une fonction adaptative face à des contingences environnementales. L’inadéquation évolutive contribue à expliquer notre appétence pour des substances toxiques telles que l’alcool. Qu’en est-il de troubles du neurodéveloppement tels que la schizophrénie ? Il a été proposé que cette dernière présente des avantages cachés pour l’individu ou le groupe, à même d’expliquer l’intrigante constance de son incidence dans le temps et tout autour du globe. Les personnes présentant une schizophrénie seraient ainsi moins sujettes au cancer, plus créatives ou auraient un rôle à jouer dans le groupe humain auquel elles appartiennent. Je montrerai que si de telles explications adaptationnistes ne sont pas convaincantes, la schizophrénie reflète vraisemblablement une vulnérabilité cognitive de l’espèce humaine liée à son histoire évolutive. Tous ces éléments vont m’amener à proposer des principes de psychiatrie évolutionniste, fondés sur la reconnaissance d’une éventuelle fonction des symptômes, de leurs liens avec un contexte environnemental donné et de l’attitude médicale appropriée à la prise en charge des troubles psychiatriques.

  • Directeur(s) de thèse : Jardri, Renaud

AUTEUR

  • Montalvo, Sylvain
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre