Titre original :

Efficacité du midazolam dans les pratiques sédatives en phase palliative : étude prospective dans les unités de soins palliatifs des Hauts-de-France

Mots-clés en français :
  • Midazolam
  • sédation
  • palliatif
  • efficacité

  • Soins palliatifs
  • Unités de soins palliatifs
  • Analgésie
  • Midazolam
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Soins palliatifs
  • Sédation profonde
  • Midazolam
  • Résultat thérapeutique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2021LILUM193
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 17/06/2021

Résumé en langue originale

Contexte. Le midazolam est la molécule la plus utilisée pour les sédations en médecine palliative. Peu d’études sur la mise en oeuvre de la sédation et son efficacité ont été publiées. Les objectifs de ce travail étaient de déterminer l’incidence des échecs de sédation par midazolam, d’analyser les facteurs associés à ces échecs et de décrire les pratiques sédatives. Méthode. Une étude prospective a été réalisée dans 25 Unités de Soins Palliatifs (USP) des Hauts-de-France entre janvier et juillet 2020. Un questionnaire était rempli pour tout patient adulte hospitalisé en USP pour qui une sédation par midazolam était débutée. L’échec de sédation par midazolam était déterminé par le médecin remplissant le questionnaire. Résultats. 107 patients ont été inclus. 22 patients soit 21% (IC95 13%29%) ont été considérés en échec de sédation par midazolam. Les indications de sédation les plus fréquentes étaient la détresse respiratoire aiguë et la détresse psychologique réfractaire. 87.9% des sédations étaient irréversibles avec une durée moyenne de 39.65 heures. 67.3% des sédations étaient initiées par titration et 32.7% par débit continu d’emblée. La posologie moyenne maximale atteinte de midazolam était de 4.5 mg/h. Les échelles d’évaluation de la profondeur de sédation et de la douleur étaient majoritairement utilisées. Les critères cités pour déterminer l’échec de sédation étaient basés sur la clinique, la posologie de midazolam atteinte et la survenue d’effets indésirables. La posologie moyenne de midazolam définissant l’échec de sédation selon les médecins était de 8.9 mg/h. L’halopéridol était la molécule employée dans 50% des cas d’échec. Les autres molécules étaient par ordre de fréquence : chlorpromazine, clonazépam, morphine, lévomépromazine, kétamine et propofol. Les facteurs significativement associés à l’échec de sédation par midazolam étaient la prescription d’antidépresseur, la durée de sédation (association positive) et la posologie de midazolam (association positive). Les facteurs significativement associés à une posologie de midazolam ≥ 5 mg/h étaient la détresse psychologique réfractaire et la durée de sédation (association positive). Conclusion. Il est nécessaire de définir des critères pour évaluer la qualité et l’efficacité des sédations en phase palliative, et de valider l’utilisation de molécules sédatives alternatives au midazolam afin d’harmoniser les recommandations et les pratiques.

  • Directeur(s) de thèse : Da Silva, Arlette

AUTEUR

  • Bertoux, Audrey
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