Titre original :

Évolution de la chirurgie mammaire cancérologique en France : étude rétrospective des données PMSI entre 2010 et 2018

Mots-clés en français :
  • Cancer du sein
  • mastectomie totale
  • chirurgie conservatrice du sein
  • curage axillaire
  • ganglion sentinelle
  • chirurgie ambulatoire
  • femme
  • épidémiologie

  • Sein -- Cancer
  • Sein -- Chirurgie
  • Mastectomie
  • Programme de médicalisation des systèmes d'information
  • Curage axillaire
  • Tumeurs du sein
  • Mastectomie
  • Mastectomie partielle
  • Langue : Français
  • Discipline : MDSCGG
  • Identifiant : 2021LILUM323
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 20/09/2021

Résumé en langue originale

Introduction : La chirurgie conservatrice du sein est recommandée en première intention quand les conditions locales le permettent. Actuellement, peu d’études décrivent les habitudes chirurgicales en cancérologie mammaire à l’échelle nationale. Notre objectif principal est d’évaluer l’évolution des pratiques chirurgicales françaises dans la prise en charge du cancer du sein. Notre objectif secondaire est de déterminer l’impact des comorbidités des patientes âgées sur le taux de mastectomie totale (MT). Méthode : Nous avons étudié de façon rétrospective les données de plus de 600 000 patientes, opérées d’un cancer du sein entre 2010 et 2018, en utilisant la base de données des séjours hospitaliers français (PMSI). Résultats : Nous retrouvons un taux de MT de 28,4%, et qui diminue faiblement entre 2010 et 2018, passant de 28,8 % à 27,3 % (p< 0,001). Le taux de MT est plus élevé chez les patientes jeunes (35-40 ans) et chez les patientes de plus de 75 ans, indépendamment des comorbidités. Nous observons un taux de curage axillaire (CA) de 48,4%, un taux de ganglion sentinelle (GS) de 46%, et un taux de GS seul (sans curage au décours) de 24,2%. Entre 2010 et 2018 on observe une baisse du taux de CA, passant de 52% à 44,2% (p < 0,05) et une augmentation du taux de GS seul, passant de 18% à 29,6% (p < 0,001). Nous retrouvons une variabilité des pratiques entre les régions, mais également entre les structures de soin. Les CLCC et CHRU pratiquent plus de MT que les autres centres. Les centres privés ont les taux de CA les plus élevés. Conclusion : Nos résultats sont en accord avec les données de la littérature française et européenne, mais diffèrent des données Nord-Américains, probablement en lien avec un système de santé différent. La faible diminution des MT contraste avec l’avènement de l’oncoplastie et des chimiothérapies néoadjuvantes. Le GS seul est une pratique de plus en plus répandue depuis la publication de l’étude ACOSOG Z0011. Certaines variabilités des pratiques, notamment institutionnelles et socio-économiques demeurent difficiles à expliquer et nécessitent des études complémentaires.

  • Directeur(s) de thèse : Phalippou, Jérôme

AUTEUR

  • Hivert, Mathieu
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