Titre original :

Impact du premier confinement lié à la pandémie « covid-19 » en maternité sur le suivi de l’allaitement des primipares : étude analytique prospective réalisée dans une maternité de niveau III

Mots-clés en français :
  • Allaitement
  • confinement
  • coronavirus
  • SARS-CoV-2

  • Allaitement maternel
  • Confinement (politique sanitaire)
  • Covid-19
  • Allaitement naturel
  • Infections à coronavirus
  • Confinement de risques biologiques
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pédiatrie
  • Identifiant : 2021LILUM319
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 17/09/2021

Résumé en langue originale

Contexte : La fin d’année 2019 a été marquée par l’apparition d’un nouveau virus à l’origine d’une crise sanitaire qualifiée de pandémie le 11 mars 2020. La circulation de ce virus, nommé SARS-CoV-2, a conduit à un confinement national du 17 mars au 11 mai 2020. Une organisation restrictive a dû être adoptée à la maternité Jeanne de Flandre au CHU de Lille : confinement strict en chambre, temps de présence du père limité, visites interdites. Les sorties précoces se sont multipliées. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’impact de cette organisation restrictive sur la poursuite de l’allaitement des primipares à trois mois. Méthode : Etude épidémiologique analytique, observationnelle, prospective, de cohorte, comparative de type exposée / non exposée au confinement, monocentrique à la maternité Jeanne de Flandre, au cours de deux périodes d’études (2019, 2020), avec effectifs analysés de 139 mères allaitantes et de 237 mères dont 178 allaitantes. Résultats : Le taux de mères ayant poursuivi l’alimentation par du lait maternel était similaire avant et pendant le confinement à un mois (91,4 % et 86,5 %, p = 0,18) et à trois mois (62,5 % et 63,2 %, p = 0,91). Le taux d’allaitement chez les primipares était de 75,1 % à la sortie de la maternité pendant le confinement. La sortie précoce concernait 46,8 % des primipares pendant le confinement et n’avait pas eu d’impact négatif ni sur le mode d’alimentation à un mois (p = 0,22) ni sur l’état psychique des mères (p = 0,74). Le faible temps de présence du père en maternité était significativement associé à un état psychique altéré chez les mères (p = 0,036), sans influence sur le mode d’alimentation à un mois (p = 0,18). L’état psychique des mères était altéré pendant le confinement (p = 0,047). Conclusion : L’organisation restrictive imposée à la maternité Jeanne de Flandre pendant le confinement n’a pas eu d’impact négatif sur la poursuite de l’allaitement des primipares à trois mois. La sortie précoce pourrait être proposée y compris aux mères primipares, sous réserve d’une durée de séjour optimale et d’un suivi post-natal organisé. La présence du père en maternité est importante. La place des visites reste à définir. En perspective, il serait intéressant d’étudier si la présence parentale au domicile prolongée (télétravail, chômage partiel) a été protectrice de l’allaitement.

  • Directeur(s) de thèse : Rakza, Thameur

AUTEUR

  • Cossart, Audrey
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