Titre original :

Efficacité du bloc interpectoral (PECS) sur la douleur chronique après mastectomie totale

Mots-clés en français :
  • PECS
  • douleur chronique
  • mastectomie totale

  • Sein -- Cancer
  • Mastectomie
  • Douleur chronique
  • Complications chirurgicales
  • Anesthésie
  • Tumeurs du sein
  • Mastectomie
  • Douleur chronique
  • Complications postopératoires
  • Anesthésie et analgésie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
  • Identifiant : 2021LILUM309
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 16/09/2021

Résumé en langue originale

Rationnel et objectif de l’étude : La douleur chronique post mastectomie (DCPC) est fréquente (37%) et altère à terme la qualité de vie des patientes. L’efficacité des PECS sur la douleur aiguë postopératoire est reconnue. Nous avons évalué l’impact des PECS sur l’incidence des DCPC à 6 mois après mastectomie totale sous anesthésie générale, avec ou sans reconstruction immédiate par prothèse ou curage axillaire. Type d’étude : Il s’agit d’une étude observationnelle prospective de soins courants, monocentrique, non randomisée, réalisée au Centre Oscar Lambret à Lille. Matériel et méthodes : Après accord du comité d’éthique et recueil du consentement éclairé, les patientes bénéficient d'un PECS 1 & 2 associant ropivacaine 3,75% et clonidine après induction de l'AG et avant incision. Une analgésie per opératoire adaptée aux recommandations est également réalisée. L’analgésie postopératoire associe du paracétamol à de la morphine intraveineuse autocontrôlée pendant 24 heures. Les consommations antalgique, l’EVA ainsi que la trajectoire douleur sur trois jours sont comptabilisés. Une consultation médicale à 6 mois d’Algologie, un appel téléphonique à un an assortie d’une nouvelle consultation si besoin sont réalisés. Résultats : 194 patientes ont été inclues dans l'étude de mars 2017 à août 2018, 170 ont été évaluables pour le critère principal. L'âge médian est de 52 ans, l'IMC moyen de 25, le score ASA de 2. Toutes les patientes ont subi une mastectomie radicale modifiée (MRM). 45,7% ont eu une lymphadénectomie radicale complémentaire (soit planifiée soit après curage ganglionnaire sentinelle). 8,5% ont eu une implantation directe de prothèse mammaire. Il n'y a eu aucune complication liée au PECS. La proportion de patients sans DCPC à 6 mois était de 75,3% (IC95 %, 68.1-81.6 %), pas significativement supérieure à 70 % (p=0,13). Il n'y avait pas de réduction statistiquement significative de l'incidence de la DCPC à 6 mois lors de l'association du PECS à l'AG pour une MRM avec éventuelle curage ganglionnaire axillaire ou prothèse à 6 mois. 54 patientes au total nécessitent un traitement antalgique quotidien. Parmi elles, 61% bénéficient d'un palier 1 et 42% d'un traitement anti-neuropathique. La douleur neuropathique (DN) prédomine. Ni le score de Kalkman, ni le curage ganglionnaire ni la prothèse mammaire n'étaient associés à une augmentation de la DCPC à 6 mois. Conclusion : L'efficacité des PECS dans la douleur aiguë en chirurgie carcinologique mammaire est reconnue, mais leur impact dans l’incidence des DC à 6 mois n’est pas significatif. L’intensité douloureuse semble cependant limitée que ce soit dans le post opératoire immédiat ou dans la DCPC. Un dépistage plus précoce des DCPC est probablement nécessaire.

  • Directeur(s) de thèse : Garcia, Vincent

AUTEUR

  • Debrade, François
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